Christophe Pelé / OnP

Opéra

Nouveau

Così fan tutte

Wolfgang Amadeus Mozart

Palais Garnier

du 26 janvier au 19 février 2017

3h40 avec 1 entracte

Così fan tutte

Palais Garnier - du 26 janvier au 19 février 2017

Synopsis

«En ce moment vous aimez un homme, vous en aimerez un autre ; l’un vaut l’autre parce qu’aucun ne vaut rien.»  

despina, Acte I, scène 9


Provoqués par Don Alfonso, vieux philosophe cynique, deux jeunes idéalistes décident de mettre à l’épreuve la fidélité de leur amante. L’amour leur infligera une amère leçon : ceux qui se croyaient phénix et déesses se découvriront corps désirants… Nous sommes en 1790, un an après la Révolution française, lorsque, pour ce qui sera leur dernière collaboration, Mozart et Da Ponte choisissent de mener cette expérience amoureuse et scientifique. Étrange musique que celle de ce Così fan tutte, complexe dans sa symétrie, souriante et pourtant d’une mélancolie presque sacrale. Étrange musique dont chacune des notes semble destinée à nous faire accepter la perte – perte du paradis, perte de la jeunesse, perte de l’être aimé – pour dessiner un monde où tout se transforme, tout est mouvement. Ce laboratoire de l’érotisme ne pouvait qu’inspirer Anne Teresa De Keersmaeker, chorégraphe, qui excelle à rendre visible sur scène la géométrie profonde des œuvres. Avec six chanteurs doublés de six danseurs, elle met en scène le désir qui unit et sépare les êtres, pareil aux interactions entre les atomes qui, quand elles se brisent, rendent possibles de nouvelles liaisons.

Durée : 3h40 avec 1 entracte

Langue : Italien

Voir les actes et les personnages

PERSONNAGES

Ferrando, Guglielmo : Deux jeunes officiers
Fiordiligi : Fiancée de Guglielmo
Dorabella : Sœur de Fiordiligi, fiancée à Ferrando
Don Alfonso : Philosophe, ami de Ferrando et Guglielmo
Despina : Femme de chambre au service de Fiordiligi et Dorabella  

Acte I

À Don Alfonso, philosophe qui ironise sur la constance des femmes, Ferrando et Guglielmo, deux jeunes officiers, opposent leur confiance en la fidélité de leurs fiancées, Dorabella et Fiordiligi. Don Alfonso parie cent sequins que l’amour des deux jeunes filles peut changer d’objet en vingt-quatre heures. Sur leur honneur de soldat, les deux jeunes gens s’engagent à obéir en tout à Don Alfonso pendant ces vingt-quatre heures. Dans un jardin au bord de la mer, Fiordiligi et Dorabella contemplent amoureusement les médaillons renfermant les portraits de leurs fiancés. Don Alfonso annonce aux jeunes filles qu’un ordre de mobilisation frappe leurs amants et qu’ils doivent partir sur-le-champ. Les deux officiers viennent faire leurs adieux à leurs fiancées, au désespoir. Despina, la femme de chambre, conseille à ses maîtresses de profiter de l’absence de leurs fiancés pour s’amuser. Indignées, Fiordiligi et Dorabella se retirent. Don Alfonso demande à Despina de l’assister dans son projet, moyennant finances, mais sans lui révéler toute la supercherie. Il introduit alors Ferrando et Guglielmo déguisés en Albanais. De retour, Fiordiligi et Dorabella trouvent Despina en compagnie des deux «étrangers». Elles manifestent leur colère. Guglielmo fait l’article de leurs physiques avantageux, ce qui provoque la sortie offusquée des deux sœurs. Ferrando et Guglielmo se voient déjà vainqueurs mais Don Alfonso ne se tient pas pour battu. Dans le jardin, les jeunes filles se lamentent. Les deux «Albanais» feignent de se suicider sous leurs yeux en avalant un soi-disant poison. Don Alfonso appelle à l’aide un médecin disciple de Mesmer, qui n’est autre que Despina déguisée. Les deux suicidés ressuscitent miraculeusement.

Acte II

Despina donne aux deux sœurs un cours sur la manière de se comporter avec les hommes. Fiordiligi et Dorabella consentent à se divertir un peu en compagnie des «Albanais», chacune choisissant le fiancé de l’autre. Les soupirants donnent une sérénade à leurs belles. Dorabella ne résiste pas longtemps à l’ardeur pressante de Guglielmo et lui cède le médaillon qui contient le portrait de Ferrando. Fiordiligi, en revanche, repousse Ferrando malgré le trouble croissant qu’elle sent s’éveiller en elle. Ferrando rapporte à son ami l’échec de ses avances mais il est alors confronté à la trahison de Dorabella. Fiordiligi, qui se sent de moins en moins sûre d’elle, décide de rejoindre son fiancé à l’armée mais Ferrando s’interpose. Cette fois-ci, elle ne peut résister à sa brûlante déclaration et capitule. Don Alfonso triomphe : così fan tutte (ainsi font-elles toutes!). Il tempère la colère des deux officiers et leur propose d’épouser leurs belles le soir même. On prépare le mariage. Despina, déguisée en notaire, établit les faux contrats. À l’instant précis de la signature, une marche militaire annonce le retour des fiancés. Les jeunes filles sont paniquées. Les «Albanais» font semblant de se cacher et reviennent en fait sous leur véritable identité.Ils font mine de découvrir le faux notaire et les contrats de mariage et demandent des explications à leurs fiancées atterrées. Don Alfonso révèle alors la supercherie et demande aux quatre jeunes gens de se laisser guider par la raison.

Artistes

Opera buffa en deux actes (1790)


Équipe artistique

Distribution

Orchestre et Chœurs de l’Opéra national de Paris
Avec les danseurs de la Compagnie Rosas

Galerie médias

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© Bernd Uhlig

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Regard sur la saison 15/16

05 min

Schönberg, Verdi, Wagner, Berlioz : l’engagement des cycles

Par Octave

À l’occasion de la pause estivale, nous vous proposons un regard rétrospectif sur la première saison de Stéphane Lissner à l’Opéra national de Paris. Le rythme de la saison 15/16 a été marqué par des rendez-vous réguliers avec des compositeurs dont l’œuvre, incontournable ou énigmatique, appelle à l’invention et à la découverte. Entre reprises de productions phares et créations, ces divers compagnonnages ont donné le ton d’une saison lyrique éclectique, révélant l’inépuisable qualité de l’Orchestre et des Chœurs.


« Oser ! »

En effet, il fallait de l’audace pour inaugurer la saison 15/16 avec un concert symphonique d’Arnold Schönberg, de surcroît en terrain inconnu. L’Orchestre de l’Opéra national de Paris a investi la Philharmonie de Paris pour la première fois avec les Variations pour orchestre, op.31, pièce majeure de la modernité musicale, inaugurant un cycle dédié au compositeur autrichien. Philippe Jordan a ainsi porté le défi de faire connaître au public l’œuvre de Schönberg dans toute sa diversité à travers une série de concerts et récitals qui s’est poursuivie avec le Pierrot Lunaire et le Quatuor à cordes, op.10 – reflet de son basculement du romantisme tardif à l’atonalité puis les Gürre Lieder. L’apothéose de cet engagement fut sans doute la mobilisation de toutes les forces vives de l’Opéra au service de Moses und Aron, opéra philosophique inachevé de Schönberg, réputé aride à la mise en scène. « Il y a quelque chose de fondamentalement théâtral et humain dans l’œuvre qu’il faut reconnaître », affirmait Philippe Jordan dans un entretien. La tâche fut confiée au plus plasticien des metteurs en scène actuels, Romeo Castellucci. Le résultat fut une saisissante traversée de signes contraires, de traînées de paroles qui souillent et d’images obsédantes, réussissant le pari de faire de Schönberg notre contemporain. Pour compléter ce cycle, le romantisme du compositeur a trouvé une incarnation fiévreuse avec les danseurs du Ballet de l’Opéra et La Nuit transfigurée chorégraphiée par Anne Teresa de Keersmaeker. La chorégraphe renouvellera sa collaboration avec l’Opéra de Paris la saison prochaine et signera la mise en scène de Così fan tutte, qui viendra inaugurer une trilogie Da Ponte.    
"La Nuit transfigurée" d'Anne Teresa De Keersmaeker © Agathe Poupeney

« Vibrer ! »

À l’instar de Moses und Aron, la saison 15/16 a été marquée par le retour en grâce d’ouvrages rarement – voire jamais – donnés sur les scènes de l’Opéra de Paris. Des spectacles à la valeur quasi événementielle ont pu faire vibrer le public comme ce fut le cas en mars avec Die Meistersinger von Nürnberg de Richard Wagner qui n’avait pas été donné depuis un quart de siècle. Philippe Jordan a retrouvé le metteur en scène Stefan Herheim pour offrir au public de l’Opéra Bastille cinq heures de jubilation musicale et scénique. À travers le personnage de Hans Sachs, Wagner médite sur le statut de l’artiste, et signe un autoportrait sur le mode de la comédie. Le cycle wagnérien se poursuivra lors de la saison 16/17 avec un concert d’extraits de La Tétralogie et Lohengrin mis en scène par Claus Guth, avec Jonas Kaufmann dans le rôle-titre. Fidèle à l’Opéra de Paris, le ténor allemand a prêté sa voix à La Damnation de Faust d’Hector Berlioz, qui venait inaugurer le cycle dédié au compositeur. Cette « légende dramatique » à la forme complexe est manifeste d’un compositeur visionnaire et le public pourra découvrir au cours de la saison prochaine la richesse musicale de son œuvre avec Béatrice et Bénédict en version concert.    
Sophie Koch, Jonas Kaufmann
Sophie Koch, Jonas Kaufmann © Élena Bauer / OnP

« Désirer ! »

Les cycles permettent de se laisser surprendre par la diversité des univers pouvant germer de l’œuvre d’un même compositeur. Le cycle dédié à Giuseppe Verdi a témoigné avec éclat de la fécondité du répertoire. Cette saison, deux metteurs en scène à la renommée internationale ont fait leurs débuts à l’Opéra de Paris en s’emparant d’opéras verdiens. L’Espagnol Alex Ollé, de la Fura dels Baus, s’est intéressé dans Le Trouvère à l’exacerbation des tensions sociales en temps de conflit, avec une scénographie inspirée de la Première Guerre mondiale. L’Allemand Claus Guth quant à lui a créé un cabaret mélancolique dans une boîte en carton avec pour matière les fantasmes et les regrets de Rigoletto. La trilogie populaire s’est vue complétée par la reprise de La Traviata dans la mise en scène de Benoît Jacquot ; le réalisateur rendant hommage à cette héroïne sulfureuse du XIXe siècle avec l’élégance qu’on lui connaît. Le cycle verdien laisse avant tout place belle au plaisir du chant. On a pu voir ainsi les plus grandes voix évoluer sur les scènes de l’Opéra de Paris: Anna Netrebko, Marcelo Àlvarez, Sonya Yoncheva, Bryan Hymel… En clôture de saison, comme une cerise sur le gâteau, Aida a compté parmi les plateaux vocaux les plus éclatants de la saison : avec Sondra Radvanovsky dans le rôle-titre aux côtés d’Alexandrs Antonenko et de la révélation Anita Rachvelishvili. La mezzo-soprano géorgienne sera de retour la saison prochaine dans Samson et Dalila et Carmen, le rôle qui l’a propulsée sur le devant de la scène internationale; si bien que l’on aimerait presque que la rentrée soit demain !
Anita Rachvelishvili
Anita Rachvelishvili © Salvatore Sportato

© Anne Van Aerschot

Danser la voix

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Dans les coulisses de Così fan tutte

4:00 min

Danser la voix

Par Octave

A l’occasion de la nouvelle production de Così fan tutte mise en scène par Anne Teresa De Keersmaeker, rencontre en répétition avec les chanteurs Edwin Crossley-Mercer (Guglielmo) et Michèle Losier (Dorabella), et les danseurs Michaël Pomero (Guglielmo) et Cynthia Loemij (Fiordiligi).    

  • Lumière sur : Les répétitions de Così fan tutte
  • Così fan tutte - Wolfgang Amadeus Mozart

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Au Palais Garnier, des places à 10 € en 6e catégorie (visibilité très réduite, deux places maximum par personne) sont en vente le jour de la représentation aux guichets du Palais Garnier.

Dans les deux théâtres, des places à tarifs réduits sont vendues aux guichets à partir de 30 minutes avant la représentation :

  • Places à 35 € pour les moins de 28 ans, demandeurs d’emploi (avec justificatif de moins de trois mois) et seniors de plus de 65 ans non imposables (avec justificatif de non-imposition de l’année en cours)
  • Places à 70 € pour les seniors de plus de 65 ans

Retrouvez les univers de l’opéra et du ballet dans les boutiques de l’Opéra national de Paris. Vous pourrez vous y procurer les programmes des spectacles, des livres, des enregistrements, mais aussi une large gamme de papeterie, vêtements et accessoires de mode, des bijoux et objets décoratifs, ainsi que le miel de l’Opéra.

Au Palais Garnier
  • Tous les jours, de 10h30 à 18h et jusqu’à la fin des représentations
  • Accessible depuis la place de l’Opéra ou les espaces publics du théâtre
  • Renseignements au 01 53 43 03 97

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  • Places à 70 € pour les seniors de plus de 65 ans

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