Mirco Magliocca / OnP

Mirco Magliocca / OnP

Opéra

Falstaff

Giuseppe Verdi

Opéra Bastille

du 10 au 30 septembre 2024

2h40 avec 1 entracte

Falstaff

Opéra Bastille - du 10 au 30 septembre 2024

Synopsis

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Si Falstaff était un animal, ce serait un paon. Devant les commères de Windsor, le voilà qui fait le beau, persuadé, malgré sa bedaine et son âge, qu’il les ensorcèle. Le paillard va jusqu’à envoyer la même lettre d’amour à Mrs Alice Ford et à son amie Meg. Mais gare à la vengeance des femmes, qui n’auront de cesse de le piéger jusqu’à ce qu’il se repente.

« Le monde entier est une farce », telle est la morale de cette comédie aigre-douce inspirée de Shakespeare. En léguant ce dernier chef-d'œuvre à 80 ans, Verdi témoignait de son extraordinaire vitalité et d’une modernité étonnante dans la structure musicale.

Enlevée et efficace, la mise en scène de Dominique Pitoiset s’éloigne du cadre élisabéthain pour inscrire Falstaff dans un univers bourgeois du début du XXe siècle, proche de la création de l’œuvre. Ce faisant, il révèle ce qui touchait sans doute le compositeur dans ce personnage complexe mais fascinant : sa profonde humanité.

Durée : 2h40 avec 1 entracte

Langue : Italien

Surtitrage : Français / Anglais

Voir les actes et les personnages

PERSONNAGES

Sir John Falstaff : Gentilhomme ruiné, bouffon et vantard
Ford : Riche bourgeois de Windsor
Alice Ford : Femme de Ford
Meg Page : Amie d’Alice
Mrs Quickly : Bourgeoise de Windsor
Nannetta : Fille d’Alice et de Ford
Fenton : Amoureux de Nannetta
Pistola et Bardolfo : Serviteurs de Falstaff
Dr Caius : Prétendant de Nannetta    

Première partie

Acte 1
Le docteur Caius accuse Falstaff d’avoir forcé sa porte et ses deux acolytes, Bardolfo et Pistola, de l’avoir fait boire pour mieux le voler. Les trois accusés l’éconduisent sans ménagement. Falstaff constate qu’il ne lui reste plus un sou et accuse ses acolytes d’être la cause de sa ruine. Il leur confie sa dernière trouvaille pour se procurer de l’argent : il est persuadé qu’Alice Ford et Meg Page, deux riches bourgeoises de Windsor, ne sont pas insensibles à son charme. Il projette donc de les conquérir et ainsi de renflouer ses finances. Il a adressé à chacune d’elles une lettre d’amour qu’il demande à Bardolfo et Pistola de porter à leurs destinataires.

Ceux-ci, invoquant leur honneur, refusent de servir d’entremetteurs. Falstaff, dans une grande tirade, fustige l’honneur, cette vaine notion qui ne nourrit pas son homme, et chasse ses serviteurs. Alice Ford, accompagnée de sa fille Nannetta, vient à la rencontre de Mrs Quickly et de Meg Page, à qui elle annonce qu’elle a reçu une lettre galante. Les deux femmes, échangeant leurs lettres, découvrent qu’elles sont parfaitement identiques.

Elles décident de se venger. Arrive Ford, accompagné de Caius, du jeune Fenton et de Bardolfo et Pistola, bien décidés à se venger de Falstaff qui les a chassés. Les femmes d’un côté, les hommes de l’autre mettent au point un plan de vengeance. Nannetta et Fenton, secrètement amoureux l’un de l’autre, en profitent pour échanger furtivement de tendres baisers.  

Deuxième partie

Acte 2
Mrs Quickly, qui se prétend messagère d’Alice et de Meg, annonce à Falstaff qu’Alice, profitant de l’absence de son mari, l’attendra chez elle l’après-midi même. Falstaff se rengorge : malgré son âge et son embonpoint, les femmes sont encore prêtes à tout risquer pour lui. Ford vient à son tour rendre visite à Sir John sous une fausse identité. Il se prétend amoureux de la belle madame Ford dont la vertu décourage toute tentative de séduction.

Si Falstaff parvenait à la séduire, il pourrait alors espérer car « de la faute naît la faute ». Falstaff révèle alors à son interlocuteur que les choses sont bien avancées. Ford, persuadé de la trahison de sa femme, se maîtrise à grand-peine et maudit les femmes dans un grand monologue. Les quatre femmes mettent au point les derniers détails de leur vengeance. Nannetta est triste : son père veut la marier au docteur Caius. Sa mère et ses amies jurent d’empêcher ce mariage. Arrive Falstaff, qui débite des galanteries et des roucoulades. Meg fait irruption, feignant une grande agitation, et annonce que Ford a eu vent du rendez-vous et qu’il est sur ses talons.

Mrs Quickly survient à son tour, réellement inquiète : il ne s’agit plus d’une plaisanterie, Ford arrive pour de bon. On cache Falstaff d’abord derrière le paravent, puis dans un panier de linge sale. Ford, suivi de Caius, Bardolfo, Pistola et de quelques voisins, entreprend de remuer ciel et terre pour débusquer le galant, tandis que Nannetta et Fenton profitent de l’aubaine pour se dissimuler derrière le paravent. Le bruit d’un baiser sonore éveille l’attention de Ford, qui découvre les amoureux. De plus en plus furieux, il poursuit ses recherches dans les autres parties de la maison. Alice revient accompagnée de plusieurs serviteurs auxquels elle demande de vider le panier de linge par la fenêtre. Lorsque Ford reparaît, il découvre Falstaff barbotant dans l’eau de la Tamise.  

Troisième partie

Acte 3
Falstaff médite sombrement sur la méchanceté du monde. Mrs Quickly vient lui expliquer qu’il a été victime des circonstances et qu’Alice déplore la manière dont s’est terminée l’aventure. Elle lui remet un mot d’Alice lui donnant rendez-vous à minuit sous le chêne de Herne, travesti en Chasseur Noir. Alice explique à ses amis comment elle a imaginé se servir de la légende du Chasseur Noir pour parfaire sa vengeance envers Falstaff. Chacun devra tenir un rôle dans la comédie. Ford compte profiter des circonstances pour faire tomber Nannetta dans un piège et l’obliger à épouser Caius. Alice fait revêtir à Fenton le même déguisement que celui que portera Caius. Tandis que minuit sonne, Falstaff entre, costumé en Chasseur Noir.

Il commence à courtiser Alice mais des bruits inquiétants retentissent. Feignant la peur, Alice prend la fuite. La Reine des fées apparaît (Nannetta, déguisée) et appelle les esprits. Falstaff, terrifié, se jette face contre terre. Tous les bourgeois de Windsor arrivent alors, déguisés en créatures fantastiques. Ils bousculent et maltraitent Falstaff. Reconnaissant soudain Bardolfo, Falstaff comprend qu’il a de nouveau été victime d’une farce. Ford annonce que les noces de la Reine des fées couronneront la fête.

Mais deux couples costumés et masqués à l’identique demandent sa bénédiction. Quand les masques tombent, Caius découvre qu’il vient d’épouser Bardolfo et Ford qu’il vient d’unir sa fille à Fenton. Ford ne peut qu’accorder son pardon aux amoureux et Falstaff donne la conclusion, reprise par tous : « Tout dans le monde n’est que farce et duperie ».  

Artistes

Commedia lirica en trois actes (1893)

D’après The Merry Wives of Windsor et des scènes de Henri IV de William Shakespeare

Équipe artistique

Distribution

Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris

Galerie médias

[TRAILER] FALSTAFF de Giuseppe Verdi
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  • Les Voix de la troupe : Nicholas Jones

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  • Falstaff qui rit, Falstaff qui pleure

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  • Dessine-moi Falstaff

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Les Voix de la troupe : Nicholas Jones

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6:07 min

Les Voix de la troupe : Nicholas Jones

Par Isabelle Stibbe

L’Opéra national de Paris poursuit sa nouvelle série, Les Voix de la Troupe, pour mieux connaître les talents qui ont intégré le nouvel ensemble lyrique de l’institution.

À l’occasion de Falstaff, Nicholas Jones, qui incarne Bardolfo, évoque son parcours et ce qui l’a conduit à quitter son Australie natale pour rejoindre la Troupe.

Falstaff qui rit, Falstaff qui pleure

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Entretien avec Ambrogio Maestri

8:11 min

Falstaff qui rit, Falstaff qui pleure

Par Marion Mirande

Après son triomphe dans l’opéra de Verdi en 2013 à l’Opéra Bastille, le grand baryton Ambrogio Maestri retrouve le rôle-titre de Falstaff dans la production pleine de vie de Dominique Pitoiset. Il nous parle ici du chef-d’œuvre de théâtre musical qu’est le dernier opéra de Verdi, comédie piquante et profonde d’après Shakespeare. 

© Sébastien Mathé / OnP

Falstaff dans le rétroviseur de Dominique Pitoiset

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Entretien avec le metteur en scène

04 min

Falstaff dans le rétroviseur de Dominique Pitoiset

Par Marion Mirande

Créée en 1999, la production de Dominique Pitoiset de Falstaff revient sur la scène de l’Opéra Bastille. À l’occasion de la dernière reprise, le metteur en scène évoquait sa mise en scène, débordante de vie et de charme.  


Parlez-nous de votre première rencontre avec Falstaff.

Shakespeare a été ma porte d’entrée dans Falstaff. À l’époque de la création de cette production, j’ai connu de beaux succès au théâtre avec Peines d’amour perdues, La Tempête ou Macbeth. Je sortais de l’école allemande et avais été assistant de Karge et Langhoff puis de Giorgio Strehler, qui, lui-même, avait été assistant de Bertolt Brecht. Mon approche de Verdi s’est ainsi faite via le théâtre concret, post brechtien. Nous réfléchissions sur la médiation d’objets, comment démultiplier les points de focalisation du jeu avec des chanteurs. Ce qui fonctionnait plutôt bien avec Verdi puisque chez lui les déplacements sont musicalisés, dictés par l’écriture musicale.


Comment cette production et son esthétique sont-elles nées ?

J’avais abordé cette commande avec la conviction qu’il ne fallait pas faire quelque chose de trop contemporain, tout en ayant conscience qu’une esthétique élisabéthaine dialoguerait très mal avec la musique de Verdi. Il m’avait semblé intéressant de jouer des décalages en convoquant en scène un univers visuellement plus proche de Verdi que de Shakespeare. C’est une production du siècle passé avec son esthétique, très éloignée de celle de mes projets actuels. Mon parti pris serait différent si je devais remonter l’œuvre. Cependant, en revoyant la scénographie, je lui ai trouvé beaucoup de charme et me suis replongé dans le projet comme on redécouvre une vieille bande dessinée laissée sur une étagère, avec beaucoup de plaisir.

Cette scénographie est pleine des fantômes de ceux qui l’ont habitée, et ils sont nombreux. À l’opéra, l’histoire des reprises est chargée de mémoire et d’humanité. Si la production a fonctionné et perduré, c’est grâce à la communauté des artistes et des services techniques qui ont maintenu le propos vivant. C’est une chose que nous, metteurs en scène, ne voyons pas. Une fois la première passée, nous tournons généralement la page, nous relâchons la pression et passons à autre chose.
Dominique Pitoiset et Varduhi Abrahamyan (Mrs Quickly) en répétition
Dominique Pitoiset et Varduhi Abrahamyan (Mrs Quickly) en répétition © Eléna Bauer / OnP

De quelle marge de manœuvres disposez-vous lors d’une reprise ?

Les ajustements se font toujours en fonction de la relation qu’entretiennent les nouveaux chanteurs avec leur rôle, de ce que permet leur interprétation, de la façon dont ils bougent. Avec le temps, j’ai appris à les observer. Cela me permet de faire des ajustements et de les guider sur des voies évolutives. Si vous regardez l’histoire des reprises de cette production, nous avons eu des Falstaff et des Alice, par exemple, très différents. Il faut être à l’écoute des singularités et des demandes des artistes. L’opéra est un monde où, avec des temps de répétition très courts, chacun joue sa côte en bourse, la peur au ventre. Au fil des années et des projets, mes propres peurs se sont doucement effacées, et j’ai aujourd’hui grand plaisir à accompagner les interprètes pour qu’ils se confrontent plus paisiblement à leurs craintes.


Pourriez-vous nous glisser un mot sur le personnage de Falstaff ?

En ouvrant l’album des souvenirs de cette production, je repense au film d’Orson Welles, et à cette scène géniale, d’une grande justesse dans le jeu, lorsque le jeune roi accède au trône. Falstaff, qui le connaît bien, est présent dans la foule et lui fait signe, essayant d’attirer son attention. Or le souverain fait semblant de ne pas le voir et l’ignore magistralement. Ce plan résume à lui seul ce qu’est Falstaff - un bouffon pour qui le monde n’est qu’une farce - et correspond, je crois, à ce qui a profondément touché le maestro Verdi.

Dessine-moi Falstaff

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Une minute pour comprendre l’intrigue

1:16 min

Dessine-moi Falstaff

Par Matthieu Pajot

  • [EXTRAIT] FALSTAFF de Verdi - "Reverenza!" (Marie-Nicole Lemieux, Ambrogio Maestri)
  • [EXTRAIT] FALSTAFF de Verdi - "Alice è mia!" (Ambrogio Maestri, Nicholas Jones)
  • [EXTRAIT] FALSTAFF de Verdi - "La bella Meg" (Marie-Nicole Lemieux, Ambrogio Maestri)
  • [EXTRAIT] FALSTAFF de Verdi - "È sogno? O realtà?" (Andrii Kymach)
  • Falstaff (saison 24/25) - Acte2

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte2

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte2 - Reverenza

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte2 - Alice È Mia

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte1

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte3 - Tutti Tutto Nel Mondo

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte1 - Nannetta Torno All Assalto

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte2

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte3

  • Falstaff (saison 24/25) - Acte1

La presse en parle

  • Falstaff à l'Opéra Bastille, une rentrée riante et enjouée

    Olyrix, 2024
  • Ambrogio Maestri magistral en bouffon décadent.

    France Télévisions, 2024
  • Ambrogio Maestri est le grand triomphateur de la soirée. Le baryton italien sur qui le temps ne semble pas avoir de prise est assurément l’un des meilleurs Falstaff actuels.

    Forum Opéra, 2024
  • L' Orchestre de l'Opéra national de Paris, sous la direction de Michael Schonwandt est ronflant, les cuivres rutilent, les trompettes pétaradent, les cordes et les bois enrobent dans du velours, tandis que les percussions vibrent et font vibrer sans complexe.

    Olyrix, 2024
  • Le baryton italien Ambrogio Maestri est impressionnant aussi bien comme comédien que comme chanteur dans le rôle-titre du dernier opéra de Verdi.

    France Télévisions, 2024
  • Une production loufoque pleine de cruauté, de vérité et d’humanité mélangées !

    Paris capitale, 2024
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  • Places à 70 € pour les seniors de plus de 65 ans

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La vraie-fausse histoire de Falstaff

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