Emma Birski / OnP

Opéra

La Khovantchina

Modeste Petrovitch Moussorgski

Opéra Bastille

du 26 janvier au 18 février 2022

La Khovantchina

Opéra Bastille - du 26 janvier au 18 février 2022

Synopsis

Après Boris Godounov, Moussorgski continue d’explorer et d’interroger l’histoire de la Russie. Il s’inspire, pour cet opéra, de la Révolte de Moscou de 1682, année où Pierre le Grand est sacré tsar. Alors que celui-ci souhaite réformer la Russie, il se heurte aux résistances de la noblesse et de l’église, la première conduite par le Prince Ivan Khovanski, la deuxième par les Vieux‑Croyants et leur chef Dosifei. À cette histoire tragique, Moussorgski a donné la musique la plus fascinante qui soit, sombre et envoûtante, semblant venir du fond des âges. La mise en scène d’Andrei Serban nous plonge dans la Russie féodale du XVIIe siècle avec ses costumes flamboyants et ses décors monumentaux.

Durée :

Langue : Russe

Surtitrage : Français / Anglais

  • Ouverture

  • Première partie 50 min

  • Entracte 20 min

  • Deuxième partie 75 min

  • Entracte 20 min

  • Troisième partie 65 min

  • Fin

Voir les actes et les personnages

PERSONNAGES

Prince Ivan Khovanski : Chef des streltsy, un corps militaire russe en rébellion
Prince Andrei Khovanski : Fils du Prince Ivan Khovanski, qui souhaite le placer sur le trône
Prince Vassili Golitsine : Ancien amant de la tsarine
Dosifei : Chef des Vieux-Croyants et allié des streltsy
Marfa : Ancienne maîtresse d’Andrei, adepte des Vieux-Croyants
Emma : Jeune Allemande dont Andrei est épris

Susanna : Membre des Vieux-Croyants
Varsonofiev : Confident de Golitsine

Acte I
La Place Rouge à Moscou au lever du jour

Kouzka, un strelets (singulier de « streltsy »), qui s’est assoupi en montant la garde, chante au réveil, dans un demi-sommeil. Arrivent deux de ses compagnons, qui, tout en se moquant de lui, se vantent de leurs exactions de la veille, qui annoncent les luttes qui déchirent le pays. Un clerc entre alors. Il est abordé par le boyard (noble russe) Chakloviti qui lui demande d’écrire une lettre anonyme adressée aux autorités suprêmes et accusant le prince Ivan Khovanski de vouloir semer le désordre dans l’Etat pour asseoir son fils Andrei sur le trône. Il s’exécute, moyennant une somme d’argent. Les Moscovites, apercevant des inscriptions sur un pilier, obligent le clerc à leur en lire le contenu : il s’agit d’une déclaration qui annonce les nombreuses déportations et exécutions opérées par les streltsy. Lorsqu’arrive Ivan Khovanski (surnommé le « cygne blanc »), il est acclamé par la foule à laquelle il assure qu’il luttera contre la trahison, fruit des idées nouvelles, qui sévit en Russie. Après avoir ordonné aux streltsy de patrouiller dans la ville, il sort, suivi par sa suite. Paraît alors Emma, une jeune Allemande poursuivie avec insistance par le prince Andrei Khovanski. Celui-ci s’apprête à l’embrasser de force, lorsque Marfa, une jeune veuve de la secte des Vieux- Croyants, qui a été autrefois sa maîtresse, s’interpose. Elle reproche au prince sa trahison et exige qu’il laisse partir Emma. Furieux, le jeune homme s’élance sur elle pour la poignarder, mais Marfa parvient à parer le coup. Le retour du prince Ivan met fin à l’affrontement. Mais une nouvelle dispute éclate, cette fois entre le père et le fils, car Ivan a lui aussi des vues sur Emma. Lorsqu’il ordonne à ses gardes de s’en emparer, Andrei menace de la tuer plutôt que de la livrer aux streltsy. L’arrivée de Dosifei empêche Andrei de mettre sa menace à exécution. Le chef des Vieux- Croyants confie la garde d’Emma à Marfa et prie Khovanski et les streltsy de sauver l’ancienne foi. Tandis que ces derniers retournent au Kremlin, Dosifei et les siens implorent le Seigneur.

Acte II
Le palais du prince Golitsine, ex-amant de la tsarevna

Le prince lit une lettre de Sophie, mais reste suspicieux : l’appel passionné qu’elle lui lance pourrait cacher un piège. Varsonofiev, un de ses proches, vient interrompre ses méditations et introduit Marfa, que le prince a convoquée pour qu’elle lui lise l’avenir. Penchée sur un bassin rempli d’eau, elle invoque les esprits et prédit à Golitsine le malheur, la disgrâce et l’exil. Furieux, le prince la congédie et ordonne à Varsonofiev de la noyer dans le marécage. Resté seul, Golitsine se laisse aller au désespoir. Entre alors Ivan Khovanski, qui reproche au prince de vouloir supprimer les privilèges des boyards. La discussion devient de plus en plus vive, mais l’arrivée de Dosifei la calme quelque peu. Il invite les deux adversaires à retourner à leurs vieilles causes et à chercher une solution pour sauver la Russie des innovations introduites par le tsar Pierre. La dispute reprend de plus belle, lorsque retentit, au loin, le chant des Vieux-Croyants, qui passent en procession. Khovanski les applaudit, tandis que Golitsine récuse ces fanatiques qui ne sont que des sectaires. Marfa fait irruption et raconte comment elle a été attaquée par un serviteur de Golitsine dans le marécage de Belgorod. C’est grâce à l’intervention des soldats du tsar Pierre, les pétrovsky, qu’elle a pu être sauvée. Chakloviti apparaît. Il annonce qu’on a accusé les Khovanski d’attentat contre le trône, que le tsar Pierre a appelé ce complot la « Khovantchina » et qu’il a ordonné de les arrêter.

Acte III
Le faubourg des Streltsy, de l’autre côté de la Moskova

Les Vieux-Croyants entonnent un chant fustigeant l’hérésie. Marfa, restée seule près de la maison des Khovanski, songe à son amour pour Andrei, qui l’a trahie, et a une vision du bûcher sur lequel son amant et elle mourront. Susanna, du parti des Vieux-Croyants, lui reproche cet amour impie et l’accuse d’intrigues diaboliques. Dosifei intervient, chasse Susanna et console Marfa en lui conseillant d’oublier sa peine en se consacrant entièrement à la lutte pour le bien de son pays. Chakloviti passe par le faubourg. Il prie Dieu pour qu’Il donne à la Russie un tsar qui la soulage de sa misère. Une foule de streltsy ivres fait irruption. Ils chantent, dansent et sont poursuivis et injuriés par leurs femmes furieuses. Le strelets Kouzka, pour calmer tout le monde, chante la ballade de la Médisance. Mais la fête tourne court, car le scribe entre, essoufflé, et annonce aux streltsy que les pétrovsky attaquent leurs femmes et leurs enfants. Les streltsy appellent alors le prince Ivan et exigent qu’il les mène au combat. Mais leur chef leur conseille plutôt de rentrer chez eux et d’attendre qu’on décide de leur sort.

Acte IV
Dans la maison du prince Khovanski

Le prince est à table et ses paysannes essaient de le divertir par des chansons. Entre un envoyé de Golitsine qui vient le prévenir que sa vie est en danger. Furieux qu’on vienne le déranger chez lui avec de semblables menaces, Khovanski fait punir le messager et fait venir ses esclaves persanes pour qu’elles dansent devant lui. La danse est interrompue par l’arrivée de Chakloviti, qui l’invite à participer au Grand Conseil qu’a convoqué d’urgence le tsarevna Sophie. Le prince en est flatté et se fait apporter ses habits de cérémonie. Mais à peine a-t-il franchi le seuil de la porte qu’il tombe, assassiné.

Sur le parvis de la Basilique de Basile le Bienheureux à Moscou

Le peuple se réunit pour voir passer Golitsine, exilé en pays lointain. Dosifei déplore la perte des deux grands nobles : Khovanski et Golitsine. Marfa présente à Dosifei la décision du Grand Conseil : les pétrovsky ont reçu l’ordre d’exterminer les Vieux-Croyants. Andrei entre précipitamment. Il accuse Marfa d’avoir éloigné Emma, dont il est amoureux. Marfa lui répond que la jeune fille est maintenant bien loin et qu’elle a vraisemblablement rejoint son fiancé, exilé par Andrei. Celui-ci veut alors la faire arrêter comme sorcière et appelle ses streltsy. Mais à son appel répondent les soldats du tsar qui sortent du Kremlin, conduisant au supplice les streltsy. Andrei implore Marfa de le sauver et elle le conduit en sûreté. Tandis que la foule demande la mort des streltsy, le héraut annonce qu’ils ont été graciés.


Acte V
Dans une pinède près de Moscou

Dosifei annonce aux Vieux-Croyants que leur cause est perdue et les appelle à être fermes dans leur foi, à périr plutôt que de se rendre. Marfa, qui aime encore Andrei, voudrait le sauver du parjure. Celui-ci, justement, apparaît. Il cherche appui auprès de Marfa. Elle le console en lui rappelant leur ancien amour. On entend au loin la sonnerie de la garde, qui annonce la marche des troupes de Pierre. À ce signal, Dosifei et les Vieux-Croyants érigent un bûcher funéraire et le gravissent ensuite, une chandelle à la main. Marfa y met le feu avec son cierge. Lorsque les soldats du tsar arrivent, ils voient, terrifiés, les Vieux- Croyants périr dans les flammes.

Artistes

Drame musical historique en cinq actes

Équipe artistique

Distribution

Orchestre et Choeurs de l’Opéra national de Paris
Maîtrise des Hauts-de-Seine / Choeur d’enfants de l’Opéra national de Paris

Coproduction avec le Teatro del Maggio musiacle Fiorentino

Galerie médias

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Dessine-moi La Khovantchina

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Une minute pour comprendre l’intrigue

1:51 min

Dessine-moi La Khovantchina

Par Octave

Après Boris Godounov, Moussorgski continue d’explorer et d’interroger l’histoire de la Russie. Il s’inspire, pour cet opéra, de la Révolte de Moscou de 1682, année où Pierre le Grand est sacré tsar. Alors que celui-ci souhaite réformer la Russie, il se heurte aux résistances de la noblesse et de l’église, la première conduite par le Prince Ivan Khovanski, la deuxième par les Vieux‑Croyants et leur chef Dosifei. À cette histoire tragique, Moussorgski a donné la musique la plus fascinante qui soit, sombre et envoûtante, semblant venir du fond des âges. La mise en scène d’Andrei Serban nous plonge dans la Russie féodale du XVIIe siècle avec ses costumes flamboyants et ses décors monumentaux.  


Playlist

© Guergana Damianova / OnP

Moussorgski, folkloriste et moderne

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Entretien avec Hartmut Haenchen au sujet de La Khovantchina

6:56 min

Moussorgski, folkloriste et moderne

Par Marion Mirande

À l’occasion de la production de La Khovantchina qu’il dirige à l’Opéra Bastille, Hartmut Haenchen évoque cette grande fresque musicale, et revient sur la place singulière occupée par son compositeur, Modeste Moussorgski, dans l’histoire de l’art russe.    

© Ian Patrick / OnP

Entre nuances et sonorité : la signature d’un chef de chœur

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Entretien avec Ching-Lien Wu

07 min

Entre nuances et sonorité : la signature d’un chef de chœur

Par Guénaëlle Le Solleu, L'Éléphant

À l’occasion de la reprise de La Khovantchina à l’Opéra Bastille, L’Eléphant s’entretient avec Ching-Lien Wu. La Cheffe des Chœurs revient sur la particularité de son travail avec les artistes des Chœurs de l’Opéra national de Paris.    
Elle est la nouvelle cheffe des chœurs de l’Opéra national de Paris. Son arrivée, en avril 2021, s’inscrit dans un parcours musical qui a commencé en 1989 lorsque Ching-Lien Wu est nommée cheffe de chant à l’Opéra de Nantes, après un diplôme de l’École Normale de Taïwan et du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Elle a ensuite rejoint le théâtre du Capitole à Toulouse avant d’être nommée cheffe des chœurs à l’Opéra National du Rhin à Strasbourg où elle restera dix ans (1991-2001). Durant cette période, elle est cheffe des chœurs invitée aux opéras de Montpellier, Rouen et Shanghai ainsi qu’à Radio France. De 2001 à 2014, Ching-Lien Wu est cheffe des chœurs du Grand Théâtre de Genève puis de ceux du Dutch National Opera à Amsterdam, avant d’être nommée dans l’établissement parisien.  

Vous avez dirigé les chœurs de nombreux opéras, en France et à l’étranger. Chaque chœur a-t-il une identité, des particularismes musicaux ?

En général, on entend au premier coup d’oreille si un chœur est plutôt du sud de l’Europe ou du nord, par la couleur de l’ensemble ; au sud plus chaude, au nord plus aérée. Évidemment, cela dépend de la composition des chanteurs et de ce qu’entend le chef de chœur. D’ailleurs, ce dernier peut faire le choix, pour un chœur ayant une base aérée, d’aller vers une interprétation corsée, s’il en a le potentiel. Un chœur a une nature de base et un façonnage donné par la personne qui dirige le chœur. Si chaque chœur a une identité, celui de l’opéra de Paris réalise tout ce que l’on demande, c’est vraiment génial. Ils sont passionnés.

Ces notions de « chaud » et « aéré » peuvent se comparer à la sonorité de la langue : par exemple, l’italien est une langue plus ronde et chaude que l’allemand ou les langues du nord. Un chœur allemand qui chante en italien ou un chœur italien qui chante en allemand, aboutissent à des résultats sonores différents. On ne peut les ajuster que jusqu’à un certain point car la nature de la voix intervient. Par exemple, on peut travailler la couleur de la voyelle : en les ouvrant pour l’italien ou le tchèque, en les fermant pour l’allemand, et en les plaçant un peu plus devant, plus finement, quand on chante en français. Chaque langue à une couleur spécifique, des rythmes propres, et parfois on peut essayer de s’en approcher en passant par la langue parlée.  

"On entend au premier coup d’oreille si un chœur est plutôt du sud de l’Europe ou du nord."

Pour La Khovantchina, dont le livret est en russe, avez-vous travaillé avec un russophone pour aider le chœur dans la prononciation ?

D’abord, ce n’est pas la première fois que le chœur de l’opéra de Paris chante en russe et plusieurs de ses membres sont russophones. À chaque œuvre chantée en russe, un coach de langue intervient. Il permet un apprentissage de la langue parlée – on parle le texte avant de chanter les notes – à ceux qui ne connaissent pas la langue, et veille à ce que tous les russophones aient une même couleur.

Mais cela va plus loin car – et cela est spécifique au russe – on ne prononce pas toujours les mots de la même manière. Cela dépend des coachs, mais aussi du contexte, selon qu’il est historique, religieux ou pas. Par exemple, dans La Khovantchina, un groupe chante une prière ; le coach a préféré qu’ils ne la prononcent pas comme le feraient des religieux. Les syllabes non accentuées sont prononcées différemment.

Pour les opéras en français, les coachs peuvent avoir des propositions différentes quant aux liaisons. Certains préfèrent la prononciation à l’ancienne, avec beaucoup de liaisons. Sur ma partition, je note quel coach, en quelle année, a fait tel choix.  

Ching-Lien Wu
Ching-Lien Wu © E. Bauer-OnP

Dans quelle mesure interprétez-vous la partition du chœur ? Lorsque le compositeur écrit la musique, met-il autant de soin à écrire la partition des chœurs ?

Nous avons toujours une marge d’interprétation car l’écriture est plus ou moins précise. Plus l’œuvre est contemporaine – XX et XXIe siècles – plus les indications sont pointues, tout est écrit, un piano, un forte, le tempo. À l’inverse, avant Mozart, on peut pratiquement tout faire, tout imaginer.

C’est aussi un fait que deux personnes n’entendent pas de façon identique, même pour une indication qui semble aussi précise que « 120, piano, joyeux » ; deux chefs n’auront pas la même idée pour ces 3 indications. Un chef de chœur peut toujours jouer sur les nuances et la sonorité : c’est cela notre signature.  

Une même œuvre peut donc produire des interprétations différentes des chœurs ?

Tout à fait. Quand on a l’habitude d’écouter des œuvres jouées, on arrive plus ou moins à distinguer qui est le chef de chœur ; car on sait que chacun à l’habitude de faire plutôt comme ceci ou comme cela.

Même si j’écris ce que je fais, un autre chef ne pourra pas le reproduire à l’identique. Vous soumettez une même partition à dix chefs, ils vont en donner dix interprétations différentes. C’est pour cela que notre empreinte est éphémère, cela ne se joue qu’au moment où nous sommes là.

Par exemple, quand je relis une partition que j’ai déjà dirigée, je me rends compte de choses que je n’avais pas vues et qui pourraient être tentées de façon nouvelle ; j’aime cela. On lit toujours le même texte différemment.

Les idées arrivent toujours à la lecture de la partition. Par exemple cet automne, j’ai préparé Œdipe pour la deuxième fois, et je sais qu’il y a encore des choses que je n’ai pas vues et que je ferai autrement la prochaine fois. Avec un groupe différent, le contexte est différent, et donc la pâte est différente.  

"Quand on a l’habitude d’écouter des œuvres jouées, on arrive plus ou moins à distinguer qui est le chef de chœur."

Comment travaillez-vous avec le chef d’orchestre, en amont puis lors des répétitions et des représentations ?

Si j’arrive à discuter avec le chef au préalable, on se met d’accord sur certaines expressions, tempos,… mais c’est assez rare. Je prépare le chœur comme je l’entends. Mais ensuite, c’est lui qui dirige les musiciens et le chœur. Je suis là lors des mises en scène, et rappelle aux artistes du chœur certaines précisions que nous avons vues en répétition. Pendant le spectacle, je suis dans la salle pour voir l’ensemble, ou le plus souvent en coulisse, les yeux sur le chef en écoutant le chœur. Et à la représentation suivante, si des choses doivent être revues, j’en informe les artistes juste avant le lever du rideau.  

Certaines œuvres rassemblent de très nombreux interprètes. Comment arrivez-vous à faire travailler tous ces gens ensemble ? Cherchez-vous l’uniformité ou la mise en valeur des différences, des nuances ?

D’abord, il est rare que la centaine d’artistes du chœur de l’Opéra de Paris chantent tous ensemble ; ils sont souvent répartis sur les deux sites et sur plusieurs œuvres. Plus l’œuvre requiert du monde, plus ils peuvent garder leur individualité. Dans un plus petit chœur, il faut faire très attention à l’unité, pour que cela sonne homogène. Les voix plus puissantes doivent se fondre pour ne pas l’emporter sur les autres.  

Quelle est l’œuvre que vous n’avez jamais dirigée mais qui vous ravirait ?

Je n’ai jamais travaillé sur Moïse et Aaron d'Arnold Schönberg ; c’est un défi que j’aimerais bien relever. J’apprécie beaucoup ce compositeur, qu’il s’agisse de ses œuvres romantiques ou celles de sa période dodécaphonique ; même dans ses œuvres les plus tardives, l’expressivité est très belle. Les choses que l’on n’a jamais faites sont toujours plus attirantes, c’est l’inconnu, il n’y aura pas de routine.  

© Guergana Damianova / OnP

Une héroïne clairvoyante

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Entretien avec Anita Rachvelishvili

7:13 min

Une héroïne clairvoyante

Par Marion Mirande

Dans La Khovantchina de Modeste Moussorgski, le personnage féminin de Marfa cristallise une palette de traits dont les ambivalences participent de sa richesse. Un rôle immense pour grand mezzo qui nécessite une fine compréhension de son identité russe, et qu’Anita Rachvelishvili aborde avec une profonde perspicacité.    

© Guergana Damianova / OnP

Podcast La Khovantchina

Écouter le podcast

"Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris" - en partenariat avec France Musique

Podcast La Khovantchina

Par Charlotte Landru-Chandès

Avec « Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris », nous vous proposons des incursions originales dans la programmation de la saison à la faveur d’émissions produites par France Musique et l’Opéra national de Paris. Pour chacune des productions d’opéra et de ballet, Charlotte Landru-Chandès pour le lyrique et Jean-Baptiste Urbain pour la danse, vous introduisent, avant votre passage dans nos théâtres, aux œuvres et aux artistes que vous allez découvrir.    

Playlist

Imaginaire La Khovantchina

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Une œuvre du répertoire racontée dans un poème visuel né de la culture populaire

1:07 min

Imaginaire La Khovantchina

Par Marc de Pierrefeu

La Khovantchina de Modeste Petrovitch Moussorgski, du 26 janvier au 18 février 2022 à l'Opéra Bastille.

Playlist

  • [TRAILER] LA KHOVANTCHINA by Modeste Petrovtich Moussorgski
  • [EXTRAIT] LA KHOVANTCHINA by Modeste Petrovitch Moussorgski
  • [EXTRAIT] LA KHOVANTCHINA by Modeste Petrovitch Moussorgski (Dmitry Belosseslkiy)
  • [EXTRAIT] LA KHOVANTCHINA by Modeste Petrovitch Moussorgski
  • [EXTRAIT] LA KHOVANTCHINA by Modeste Petrovitch Moussorgski (Dimitry Ivashchenko)
  • [EXTRAIT] LA KHOVANTCHINA by Modeste Petrovitch Moussorgski (Anita Rachvelishvili)
  • La Khovantchina (saison 21/22) - Acte3 (Dimitry Ivashchenko)

  • La Khovantchina (saison 21/22) - Acte2 (Anita Rachvelishvili)

  • La Khovantchina (saison 21/22) - Acte1 (Dmitry Belosseslkiy, Dimitry Ivashchenko)

  • La Khovantchina (saison 21/22) - Acte5 (Dmitry Belosseslkiy)

  • La Khovantchina (saison 21/22) - Acte II(Dmitry Belosseslkiy, John Daszak Dimitry Ivashchenko)

Accès et services

Opéra Bastille

Place de la Bastille

75012 Paris

Transports en commun

Métro Bastille (lignes 1, 5 et 8), Gare de Lyon (RER)

Bus 29, 69, 76, 86, 87, 91, N01, N02, N11, N16

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Parking

Q-Park Opéra Bastille 34, rue de Lyon 75012 Paris

Réservez votre place

Dans les deux théâtres, des places à tarifs réduits sont vendues aux guichets à partir de 30 minutes avant la représentation :

  • Places à 35 € pour les moins de 28 ans, demandeurs d’emploi (avec justificatif de moins de trois mois) et seniors de plus de 65 ans non imposables (avec justificatif de non-imposition de l’année en cours)
  • Places à 70 € pour les seniors de plus de 65 ans

Retrouvez les univers de l’opéra et du ballet dans les boutiques de l’Opéra national de Paris. Vous pourrez vous y procurer les programmes des spectacles, des livres, des enregistrements, mais aussi une large gamme de papeterie, vêtements et accessoires de mode, des bijoux et objets décoratifs, ainsi que le miel de l’Opéra.

À l’Opéra Bastille
  • Ouverture une heure avant le début et jusqu’à la fin des représentations
  • Accessible depuis les espaces publics du théâtre
  • Renseignements 01 40 01 17 82

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