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Joyaux
Palais Garnier - du 22 septembre au 12 octobre 2017
Joyaux
George Balanchine
Palais Garnier - du 22 septembre au 12 octobre 2017
2h00 avec 1 entracte
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Avant-première : 19 septembre 2017
Première : 22 septembre 2017
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Défilé du Ballet de l'Opéra national de Paris : 19, 22 et 23 septembre
À propos
En quelques mots :
Fervent admirateur des femmes, George Balanchine leur rend hommage dans Joyaux, œuvre inspirée de sa découverte des somptueuses vitrines du joaillier Van Cleef & Arpels sur la Cinquième Avenue de New York. Émeraudes, Rubis et Diamants se succèdent dans un triptyque savamment orchestré, célébrant les capitales des trois grandes écoles de danse : Paris, New York et Saint Pétersbourg. Pour compléter ce tableau lumineux et transformer le spectacle en fête, l’Opéra de Paris a fait appel en l’An 2000 à l’oeil du couturier Christian Lacroix pour l’entrée du ballet à son répertoire. Artisan de la beauté, il était le plus à même de traduire le rêve de Balanchine dans cette nouvelle conception des décors et costumes.
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Émeraudes
Rubis
Diamants
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mardi 19 septembre 2017 à 19:30
- mardi 19 septembre 2017 à 19:30
- vendredi 22 septembre 2017 à 19:30
- samedi 23 septembre 2017 à 19:30
- dimanche 24 septembre 2017 à 19:30
- mardi 26 septembre 2017 à 19:30
- mercredi 27 septembre 2017 à 19:30
- vendredi 29 septembre 2017 à 19:30
- dimanche 01 octobre 2017 à 14:30
- lundi 02 octobre 2017 à 19:30
- mercredi 04 octobre 2017 à 19:30
- vendredi 06 octobre 2017 à 19:30
- samedi 07 octobre 2017 à 14:30
- samedi 07 octobre 2017 à 20:00
- lundi 09 octobre 2017 à 19:30
- mercredi 11 octobre 2017 à 19:30
- jeudi 12 octobre 2017 à 19:30
Dernière mise à jour le 12 octobre 2017, distribution susceptible d’être modifiée.
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
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Émeraudes
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Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
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Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
Émeraudes
Rubis
Diamants
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Joyaux - George Balanchine
— Par En partenariat avec France Musique
Coulisses
© Icare / OnP
Article
Dernier lever de rideau
Laëtitia Pujol fait ses adieux à la scène
07’
Nommée en 2002 dans Don Quichotte, Laëtitia Pujol fait ses adieux à la scène le 23 septembre prochain dans Émeraudes. À l’occasion de cette soirée exceptionnelle, la danseuse Étoile interprète également le denier pas de deux de Sylvia avec Manuel Legris. Une soirée dans laquelle sont réunis quelques-uns des artistes qui ont compté dans sa carrière. Encore une façon de raconter une histoire, ce que Laëtitia a toujours aimé faire comme elle le dévoile au fil des images qui jalonnent son parcours.
Le souvenir de ma nomination reste un moment incroyable. Il était prévu que je danse le rôle de Kitri avec Manuel Legris mais Brigitte Lefèvre m’a demandé en urgence de remplacer une danseuse blessée. À ce moment-là, je n’avais pas encore commencé à répéter les pas de deux. Nous avions donc deux jours, avec Benjamin Pech, pour travailler et c’était le 1er mai : le seul jour où l’Opéra est fermé ! Nous avons répété avec les moyens du bord. Seuls dans l’Opéra Bastille auquel les pompiers nous avaient donné accès, avec une serviette de bain pour faire office de châle dans le deuxième acte…
Le jour de la représentation, Benjamin me soufflait les pas et ma principale préoccupation était d’aller jusqu’au bout du spectacle. Sous le coup de l’excitation et un peu par inconscience, j’ai tenté et réussi des fouettés triples dans le dernier pas de deux ! Je ne pensais pas du tout à la nomination et quand j’ai vu le directeur Hugues Gall et Brigitte Lefèvre s’avancer sur le plateau, je suis tombée des nues et j’ai pleuré, tant de joie que d’émotion.
Obtenir le titre d’Étoile est la récompense de beaucoup de travail et je suis heureuse de l’avoir partagé avec Benjamin. Nous avons évolué et dansé souvent ensemble jusqu’à son dernier spectacle du Parc d’Angelin Preljocaj, où sa hanche le faisait énormément souffrir. Il restera pour toujours mon « Loup » dans le ballet de Roland Petit avec qui j’ai eu la chance de travailler.
Comme dans Le Loup, et d’autres ballets narratifs, l’essentiel pour moi aura été d’incarner des personnages et de leur donner vie à travers des histoires. Si la technique est essentielle, il faut savoir la transcender pour faire rêver le public.
Pour cette raison, le Roméo et Juliette de Rudolf Noureev restera un des plus grands souvenirs de ma carrière. C’était un moment extrêmement fort que j’ai eu la chance de partager avec plusieurs partenaires mais je sais que la série que nous avons dansé avec Mathieu Ganio restera quelque chose d’exceptionnel pour moi.
Mathieu est plus qu’un partenaire, c’est un ami, il fait partie des rencontres rares d’une vie. On se comprend sans avoir besoin de se parler. Au-delà de l’aspect purement « technique », physique, qui fait que les portés, les échanges se font facilement, nous sommes proches artistiquement, nous partageons la même sensibilité. On a aimé raconter des histoires ensemble et l’humour a toujours été présent dans notre travail. Nous avons aussi dansé de nombreux ballets comme Émeraudes, que nous interprétons pour ma soirée d’adieux. Symboliquement, ce ballet a une résonance particulière : j’ai été enceinte de mon fils puis de ma fille dans Émeraudes que nous dansions déjà ensemble.
Pour cette dernière soirée, je tenais absolument à interpréter ce pas-de-deux de Sylvia avec Manuel Legris. À lui seul, ce ballet réuni trois personnes-phares dans ma carrière.
Ce ballet de John Neumeier, créé pour Manuel Legris et Monique Loudières, représente beaucoup pour moi. John a été présent tout au long de ma carrière : depuis le Prix de Lausanne qu’il m’a remis, et grâce auquel j’ai pu entrer à l’École de Danse, jusqu’à cette soirée d’adieux. Ce fut un honneur et un privilège de participer à la création du Chant de la terre, de danser la Troisième symphonie de Mahler, La Dame aux camélias… Il m’a souvent invitée à Hambourg. C’est un chorégraphe dont la spiritualité et le sens qu’il donne aux choses me touchent.
Manu est comme un « petit père », un guide, un partenaire à qui je dois énormément. Il m’a beaucoup appris et j’ai pu progresser à ses côtés. C’est une personne d’une grande générosité pour qui j’ai une très grande admiration. Ça a toujours été un honneur et un privilège de partager la scène avec lui.
Quand je pense à Monique Loudières, quand je suis dans ma loge qui était la sienne auparavant, je réalise combien elle m’a inspirée. Je lui doit beaucoup aussi, j’ai tellement appris en la regardant. C’est une danseuse extraordinaire, une grande source d’inspiration. Etant toujours très proche d’elle, je suis heureuse à l’idée de transmettre aux plus jeunes tous les trésors qu’elle m’a appris.
Évidemment, Nicolas Le Riche et Jérémie Bélingard sont deux partenaires qui ont occupé une place importante dans ma carrière. Jérémie était là depuis le début : on a dansé La Fille mal gardée à l’École de Danse. J’étais sa partenaire le soir de sa nomination dans Don Quichotte. J’ai fait l’une de ses premières créations au Japon… C’est un grand artiste avec qui j’ai de nombreux souvenirs. Le plus beau restera Wuthering Heights de Kader Belarbi. Ce ballet nous a fait passer par des états très différents. J’en garde un magnifique souvenir que cette photo reflète bien.
Quant à Nicolas Le Riche, parmi les nombreux ballets que j’ai eu la chance de danser avec lui, notre Giselle restera un souvenir extrêmement fort.
De toutes les histoires que j’ai eu plaisir à raconter, La Petite Danseuse de Degas de Patrice Bart reste un grand souvenir. Ce personnage étrange, parfois dérangeant et fascinant, aura été un des rôles le plus importants de ma carrière et je remercie Patrice pour ce cadeau. Comme dans tout processus de création, on a d’abord beaucoup échangé, autour de cette histoire, d’une époque… Patrice m’a fait confiance et j’ai pu proposer ma vision de ce personnage et lui donner vie.
J’ai aussi beaucoup aimé danser des ballets plus abstraits, néoclassiques et contemporains. Quel plaisir d’avoir incarné The Cage de Robbins, ce personnage de mante religieuse et sa gestuelle si particulière. C’est à ce moment-là que j’ai compris qu’il y avait une complémentarité entre les langages classique et contemporain et que les deux se nourrissaient mutuellement. De ce point de vue, ma rencontre avec Mats Ek fut essentielle. Il m’a permis d’apprendre sur moi-même, d’apprendre à bouger autrement. Tout comme Jiří Kylián et sa poésie ou Agnes de Mille et sa vision cinématographique de la danse.
Au moment de partir, je suis comblée. J’ai eu la chance de danser tous les rôles auxquels je tenais et je suis heureuse de passer le relais à la nouvelle génération. Chaque danseur a des qualités différentes et chacun peut trouver sa place. Une des choses les plus difficiles revient à quitter certaines personnes, les danseurs, les échanges que l’on peut avoirau sein d’une compagnie. En quittant l’Opéra aujourd’hui, je sais que le lien que j’ai tissé avec ce lieu et tous ceux qui y travaillent restera pour toujours.
Propos recueillis par Inès Piovesan
Podcast
Podcast Joyaux
"Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris" - en partenariat avec France Musique
07’
Les Joyaux de George Balanchine fêtent le 50ème anniversaire de leur création, à New York. En trois couleurs (Émeraudes, Rubis et Diamants), le chorégraphe compose un ballet éblouissant pour trois de ses muses. C’est aussi l’évocation dansée et musicale d’une vie, de la Russie des ballets impériaux, à l’Amérique effervescente du 20ème siècle - en passant par la France, et « certaines émotions de jeunesse » …
Avec « Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris », nous vous proposons des incursions originales dans la programmation de la saison à la faveur d’émissions produites par France Musique et l’Opéra national de Paris. Pour chacune des productions d’opéra et de ballet, Judith Chaine pour le lyrique et Stéphane Grant pour la danse, vous introduisent, avant votre passage dans nos théâtres, aux œuvres et aux artistes que vous allez découvrir.
© Audrey Marchand
Article
Happy Birthday Joyaux !
Dans les coulisses du ballet de Balanchine
11’
Joyaux, ou plutôt Jewels dans son titre original, a de curieux qu'il ne possède aucun argument à proprement parler, ici nul récit n'est prétexte au déploiement chatoyant de costumes ou de pas de danse, l'effet recherché est purement visuel, c'est du moins ce qu'il en apparaît à la première lecture. N'y cherchez pas de figure mythologique ou d’hypothétique héroïne historique au destin tragique, car la légende veut que le chorégraphe russe se soit inspiré des luxueuses vitrines des bijoutiers de la Cinquième avenue, celle-là même que Truman Capote faisait miroiter aux yeux fatigués de Holly Golightly dans Breakfast at Tiffany's. La comparaison est juste, car la scène semble toute droit tirée du film, écoutons l'artiste nous l'évoquer en personne : « Je ne sais ce qui ce matin-là m'a retenu, il y avait une vitrine avec des diamants, une autre avec des émeraudes, et une autre encore avec des rubis (…) j'étais hypnotisé ». Ainsi commence l'aventure Jewels. Lors de ma visite au département couture de l'Opéra Garnier, son directeur Xavier Ronze m’a parlé d'une représentation exceptionnelle en bijoux Van Cleef & Arpels, qu'on imagine aisément somptueuse !
Œuvre à tiroirs, Joyaux peut se lire sur trois différents tableaux de lecture, car il s'agit à la fois d'un hommage à l'éclat chatoyant des pierres précieuses, d'un condensé de style des plus grandes écoles de ballet mondiales, ainsi que d'une biographie symbolique et émotionnelle de son auteur. Trois tableaux donc, qui ne s'arrêtent pas à un hypnotique éloge des gemmes, aussi étincelantes puissent-elles être, mais qui présentent une galerie idéale et cosmopolite où les joyaux se mêlent aux tulles, les souvenirs aux rêves. Sur un air tiré du Pelléas et Mélisande de Gabriel Fauré, Émeraudes ouvre le bal(anchine) : vêtues de voiles de tulle céladon striés de nuances d'un vert plus sombre, et parsemés de gouttelettes de rosée scintillante, les danseuses s'attachent à restituer le romantisme de l'école française, celle des Sylphides et de son égérie Marie Taglioni. Si le vert n'est pas une couleur que l'on pourrait qualifier de typiquement française, elle me rappelle, plus encore celle de l'émeraude, celle des écrasants piliers de malachite que l'on retrouve dans les églises orthodoxes de Saint-Pétersbourg, et dont la visite, à l'hiver dernier, m'avait fait prendre conscience de l'influence de cet art proprement russe sur la révolution stylistique apportée par les Ballets russes, que Balanchine rejoignit à Paris en 1924.
Ainsi s'avance le second tableau : nous sommes à Manhattan. Balanchine - comme bien d'autres artistes européens avant lui - tente sa chance en Amérique. Son périple commence par la fondation d'une American School for Ballet financée par plusieurs riches mécènes, et se poursuit avec la création de multiples chorégraphies pour Broadway et même Hollywood, en passant par la mise en place de deux compagnies de ballet. C'est l'ère du jazz, des musicals de Broadway, des collaborations avec Stravinsky dont la musique saccadée sert d'écrin à ce tableau, bref, d'une extraordinaire vitalité qui tranche avec la tradition européenne et que Balanchine choisira de traduire dans Jewels par l'incandescence du rubis. La grâce arachnéenne des longs jupons de tulle laisse place au dynamisme tout à fait mutin de combinaisons écarlates rebrodées de perles fuschia, qui n'ont rien à envier à celles des chorus girls des films de Fred Astaire.Reportage au cœur du département costume de l'Opéra Garnier
À l'occasion de la reprise de Joyaux, j'ai eu le plaisir de poser quelques questions à Xavier Ronze, le chef du service couture de l'Opéra Garnier, et de partir à la découverte des différents corps de métier qui composent le Département Costumes, ainsi qu'à la rencontre de ses artisans qui travaillent d'un commun effort pour créer l'illusion scénique.
Pour la première apparition de Joyaux dans le répertoire français en 2000, Christian Lacroix est invité par l'Opéra de Paris à dessiner les costumes de cette production, un travail de création mêlé à de la restitution, car le trust Balanchine étant vigilant, le créateur se devait de respecter la vision originelle initiée par l'artiste. D'ailleurs, le couturier arlésien, dont cette production est loin d'être la première (n'oublions pas que son engouement pour le travail du scénographe et costumier Christian Bérard fut déterminant dans sa carrière), se voit avec beaucoup d'humilité en « re-créateur », interprétant l'ɶuvre de Balanchine dont il se fait le légataire, « entre reconstitution et évocation, classicisme et modernité, fidélité et impressions personnelles », un credo qui n'est pas sans rappeler celui de Joyaux et de ses multiples symboliques.
Une fois la conception des costumes achevée, ses dessins sont transmis aux départements « flou » pour les tenues féminines et « tailleur » pour les masculines, car une fois la distribution décidée, ils doivent être cousus le plus en amont possible afin d'être prêts pour les répétitions en costumes. Outre l'aspect esthétique, les costumes ont pour impératif de prendre en compte les mouvements du corps en mutation d'un danseur, ils doivent être sur mesure et bien serrés pour ne pas se relâcher en fin de représentation.Nous pénétrons ensuite dans le service Décoration où sont réalisées les teintures.
Outre les teintures, ce département s'occupe également des divers bijoux, qui doivent être les plus réalistes possibles, ainsi que des masques, casques et autres accessoires incongrus. L'endroit est absolument délirant à visiter ! En découvrant les tiares accumulées par dizaines, je ne peux m'empêcher de penser aux héroïnes des grands opéras de la seconde moitié du XIXe, une magnifique exposition avait d'ailleurs été consacrée quelques années auparavant à ces étonnantes parures.
Incroyable vision que cette débauche de jupons et pourpoints qui semblent dormir en attendant d'être incarnés. Car c'est ici, dans cette curieuse salle où les tutus grimpent jusqu'au ciel, que sont entreposés les costumes des diverses productions en cours de l'Opéra Garnier.
Louise Ebel sur la scène du Palais Garnier
Mécènes et partenaires
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Avec le soutien de l'AROP
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Mécène des actions de l’Opéra en faveur des jeunes et des avant-premières