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Rigoletto
Opéra Bastille - du 27 mai au 27 juin 2017
Rigoletto
Giuseppe Verdi
Opéra Bastille - du 27 mai au 27 juin 2017
2h35 avec 1 entracte
Langue : Italien
À propos
En quelques mots :
« L’instant de la vengeance est enfin arrivé. Depuis trente jours que je l’attends, en pleurant des larmes de sang, sous le masque du bouffon. »Rigoletto, Acte III
Dans Le Roi s’amuse, le drame luxuriant de Victor Hugo, Verdi a perçu un théâtre digne de Shakespeare. Tels sont en tout cas ses mots enthousiastes lorsqu’il presse son librettiste Piave de mettre Venise sens dessus dessous pour que Rigoletto passe sans dommage sous les fourches caudines de la censure. Las, ce ne fut pas sans mal, la moralité ne tardant pas à s’en offusquer… De fait, le compositeur devait parvenir à créer, à travers ce bouffon bossu, l’une des figures les plus complexes et tourmentées de tout le répertoire opératique : monstrueux et déchirant, grotesque et sublime, père maudit qui, en voulant sauver sa fille des griffes du duc, finira par la tuer. Le rôle-titre atteint son apogée dans l’air « Cortigiani, vil razza dannata », dont le mouvement descendant, de l’explosion de rage à l’imploration, affirme la capacité de Verdi à plier une forme héritée du bel canto à la vérité du théâtre. Claus Guth a signé avec ce spectacle sa première mise en scène pour l’Opéra de Paris.
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Rigoletto
Melodramma en trois actes (1851)
D'après Victor Hugo, Le Roi s'amuse
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Rigoletto - Giuseppe Verdi
Coulisses
© Bernd Uhlig
Article
Schönberg, Verdi, Wagner, Berlioz : l’engagement des cycles
Regard sur la saison 15/16
05’
À l’occasion de la pause estivale, nous vous proposons un regard rétrospectif sur la première saison de Stéphane Lissner à l’Opéra national de Paris. Le rythme de la saison 15/16 a été marqué par des rendez-vous réguliers avec des compositeurs dont l’œuvre, incontournable ou énigmatique, appelle à l’invention et à la découverte. Entre reprises de productions phares et créations, ces divers compagnonnages ont donné le ton d’une saison lyrique éclectique, révélant l’inépuisable qualité de l’Orchestre et des Chœurs.
« Oser ! »
« Vibrer ! »
« Désirer ! »
© Christophe Pelé/OnP
Article
La boîte en carton de Rigoletto
Un spectacle, un souvenir
04’
Frédéric Crozat, Benoît Dheilly et Jean-Yves Dary :
Quand la maquette du scénographe est livrée au bureau d’études, nous avons pour mission de la respecter scrupuleusement pour qu’elle puisse devenir une réalité physique : nous évaluons alors ce qui est faisable ou non, nous dessinons les plans des décors, en tenant compte des contraintes de la mécanique et de la sécurité de l’ensemble, dans le respect des spécificités de chacune des deux salles.
Il s’agit d’abord de s’assurer que le décor tel qu’il a été imaginé peut fonctionner sur le plateau. Deux personnes, que nous appelons les « implanteuses », vérifient ainsi la faisabilité du décor, tableau par tableau, à l’aide des maquettes et indiquent comment les éléments du décor vont bouger sur scène en fonction du déroulé de l’histoire. Cette étude va conditionner la construction des éléments de décor. Pour le carton de Rigoletto, nous nous sommes posés toutes sortes de questions : à la fin de la représentation, comment est-il déblayé ? Pendant, est-il fixe ou mobile? Combien y aura-t-il d’artistes dessus ? Si tous les décors sont uniques en leur genre, celui de Rigoletto a posé quelques difficultés : il y avait beaucoup d'éléments mécaniques à mettre en place car la boîte en carton ne cesse d’évoluer, de s’ouvrir, de s’agrandir ou de rétrécir tout au long de l’opéra…
Lors de la seconde étape, les dessinateurs projeteurs du bureau d’études réalisent des plans de construction des décors pour chacun des ateliers. Au-delà de l’aspect très technique de notre métier, le rendu esthétique est pour nous primordial : le décor, c’est avant tout « l’art du faux ». Il s’agit toujours d’une démarche très précise. Ce qui est amusant pour Rigoletto, c’est que la maquette qui nous a été remise était déjà réellement en carton. Nous y avons donc directement relevé les écarts des ondulations du matériau pour recréer les alvéoles de la façon la plus réaliste possible. Il s’agissait ensuite de trouver le bon matériau : ici, comme souvent, il s’agit de polystyrène recouvert de fibre de verre. Enfin, l’atelier peinture s’est occupé de trouver le bon mélange de couleur pour retranscrire au mieux l’aspect du carton. Nous avons ainsi fait réaliser des échantillons que nous avons présentés au décorateur, avant qu’ils soient validés.
Nous ne jugeons jamais le parti pris esthétique des metteurs en scène : notre liberté s’exerce uniquement dans les choix techniques. Mais il est intéressant de connaître l’esprit d’une production ; ici, le scénographe nous a expliqué que la boîte en carton devait traduire l’enfermement psychique du héros : le spectateur vit le drame à travers les yeux d’un Rigoletto brisé, revivant la tragédie qui a causé la mort de sa fille Gilda.
Chaque décor est unique, et voir l’aboutissement de notre travail, de la maquette, telle qu’elle a été dessinée jusqu’au décor « vivant » est particulièrement gratifiant, d’autant plus que cela se fait dans un laps de temps très court. Des souvenirs marquants, nous en avons à chaque saison et Rigoletto fut une belle aventure.
Propos recueillis par Juliette Puaux
03:49’
Vidéo
Mikhail Timoshenko
À l’affiche de Wozzeck et de Rigoletto
Si vous n’aviez jamais entendu Mikhail Timoshenko à l’Opéra, peut-être l’aurez-vous découvert dans L’Opéra, le film de Jean-Stéphane Bron, actuellement sur les écrans. Le réalisateur a filmé l’arrivée du jeune baryton à Paris puis ses débuts à l’Académie. Alors qu’il vient de terminer Les Fêtes d’Hébé à l’Amphithéâtre et qu’il est à l’affiche de Wozzeck (Erster Handwerksbursch) et de Rigoletto (Il Conte di Ceprano), nous l’avons suivi à travers les couloirs de l’Opéra Bastille, entre deux studios de répétition, en lui posant cette question : « En quoi consiste la vie d’un académicien ? »
03:03’
Vidéo
Dans la peau de Rigoletto
Rencontre avec Željko Lučić
Le baryton serbe Željko Lučić incarne actuellement Rigoletto à l’Opéra Bastille. Dans la mise en scène de Claus Guth, le célèbre bouffon de Verdi est accompagné d’un double, personnage muet interprété par le comédien Henri Bernard Guizirian. Octave a suivi les deux hommes en train de prendre possession de leur personnage, en coulisses, avant leur entrée en scène.
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