Giselle - Ballet - Programmation Saison 19/20 - Opéra national de Paris

  • Ballet

    Giselle

    Jean Coralli / Jules Perrot

    Palais Garnier - du 31 janvier au 15 février 2020

    Svetlana Loboff / OnP

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Giselle

Palais Garnier - du 31 janvier au 15 février 2020

Ballet

Giselle

Jean Coralli / Jules Perrot

Palais Garnier - du 31 janvier au 15 février 2020

2h00 avec 1 entracte

  • Première : 31 janvier 2020

À propos

En quelques mots :

Ballet romantique par excellence, Giselle marque l’apogée d’une nouvelle esthétique. Tutus vaporeux, gaze blanche, tulle et tarlatane envahissent la scène. Dans la transfiguration fantastique d’une tragédie, les Wilis participent à l’illusion de l’immatérialité. Créé à l’Académie royale de Musique le 28 juin 1841, le ballet voyage en Russie et disparaît du répertoire avant son retour en France en 1910. C’est aujourd’hui dans la version de Patrice Bart et d’Eugène Polyakov, fidèle à la chorégraphie originelle de Jean Coralli et Jules Perrot, que le ballet continue de confirmer ses premiers succès. Scènes lumineuses et terrestres, visions nocturnes et spectrales : la danse devient langage de l’âme et la ballerine par sa présence aérienne semble triompher de la pesanteur.

  • Ouverture
  • Première partie 50 mn
  • Entracte 20 mn
  • Deuxième partie 50 mn
  • Fin

Représentations

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Coulisses

  • Les tutus romantiques de Giselle

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    D’une Étoile à l’autre

© Christophe Pelé / OnP

Les tutus romantiques de Giselle

Article

Les tutus romantiques de Giselle

Un spectacle, un souvenir

06’

Par Anne-Marie Legrand

L’histoire est bien connue : Giselle découvre que l’homme qu’elle aime est en réalité un prince promis à une autre femme. Terrassée par le chagrin, la jeune paysanne perd la raison et succombe à la folie puis à la mort. Elle rejoint désormais les Wilis, ces fiancées mortes avant leurs noces qui condamnent les hommes à danser jusqu’à ce que mort s’ensuive. Si le ballet, créé en 1841, traverse les siècles sans perdre de son pouvoir de fascination, c’est notamment grâce à ces envoûtantes créatures ailées, revêtues de tulle et chaussées de pointes. Anne-Marie Legrand, responsable de l’Atelier Flou du Palais Garnier, nous livre les secrets de fabrication des emblématiques tutus de l’« acte blanc » de Giselle.

L’Atelier Flou est l’atelier dédié à la conception des costumes féminins, par opposition à l’Atelier Tailleur qui est dédié aux costumes masculins. Pourquoi ces noms ? Je ne pourrais pas vous donner de raison exacte. À mon sens, quand on regarde un costume masculin réalisé par l’Atelier Tailleur, on remarque qu’il a un aspect plus structuré, avec une coupe de tissu que l’on peut faire à plat. Alors que pour les costumes féminins, une partie très importante du travail se fait debout, directement sur le mannequin parce qu’un patron ne suffit pas. Les tissus ont une importance primordiale et nous imposent chacun des gestes propres. Nous travaillons sur le vif, en moulant, en sculptant la matière ; particulièrement pour les drapés. Je pense que c’est de là que vient le terme « flou », parce que l’on sculpte une matière vaporeuse sur des femmes dont les courbes peuvent être d’une variété et d’une subtilité infinies.

En tant que responsable de l’Atelier Flou, je prépare les modèles des costumes. Les décorateurs arrivent à l’atelier avec des maquettes que je mets en volume. Les maquettes sont plus ou moins « causantes », ça dépend des décorateurs. Je dois concilier la vision de l’équipe artistique avec nos possibilités, mais surtout avec les contraintes et spécificités du costume de danse, dont nous sommes spécialistes. Nous faisons des propositions au décorateur jusqu’à validation. Ensuite, je conçois un patron que je confie à mes deux Secondes d’atelier qui se chargent de la trace et de la coupe des tissus. Puis, elles passent le relais aux neuf couturières et couturiers. Nous avons aussi recours à des intermittents quand la charge de travail est très importante. En ce moment, nous travaillons sur la reprise du ballet Giselle en même temps que sur deux créations, nous sommes vingt-sept dans l’atelier !

Hannah O’Neill dans le rôle de Myrtha (Giselle, 2016)
Hannah O’Neill dans le rôle de Myrtha (Giselle, 2016) © Svetlana Loboff / OnP

Les costumes de Giselle sont refaits régulièrement pour plusieurs raisons. D’abord parce que c’est un ballet qui occupe une place importante dans le répertoire de la compagnie et qui est donc amené à être souvent donné et en particulier lors de tournées à l’étranger. Les costumes sont donc extrêmement sollicités et stockés dans des containers : à peine les danseuses sont déshabillées que les costumes sont compactés, encore parfois légèrement humides. Par ailleurs, la soie jaunit très vite on ne peut donc pas faire autrement que de renouveler les costumes.

Une fois les jupes et les bustiers coupés, les couturières les préparent à l’essayage. Il y a toujours deux essayages. Lors du premier, le costume n’est pas fini. Entre le premier et le deuxième essayage, il faut cinq jours de travail pour réaliser l’important travail de plissé en organza de soie propre au costume des Wilis. Après le deuxième essayage, on procède aux dernières finitions du bustier, puis il est assemblé avec la jupe. C’est un travail minutieux, fait à la main, pour épouser sur-mesure le corps de la danseuse.

Il existe plusieurs sortes de jupons ou tutus. Le type de tutu utilisé dans Giselle est ce qu’on appelle un « tutu romantique ». C’est à la fin du XVIIIe siècle, avec de grands ballets romantiques comme La Sylphide, que la jupe longue montée sur plusieurs jupons devient le costume emblématique des ballerines. On l’appelle aussi « tutu Degas » en référence au peintre Edgar Degas, dont les toiles avaient souvent les danseuses pour sujet. Mais à l’aube du XXe siècle, le tutu raccourcit, se rigidifie et se porte au-dessus des hanches : c’est le tutu « plateau » ou « tutu anglais » qui s’impose. C’est le tutu utilisé dans Le Lac des cygnes par exemple et donc le costume emblématique de la ballerine dans l’inconscient collectif aujourd’hui.

Autant la fabrication du bustier que celle du tutu demande un temps de travail considérable. Le métrage de tissu pour un seul tutu dans Giselle représente 23 mètres 60 de tulle, découpé en 7 couches superposées. On utilise des tulles aux propriétés différentes pour chaque couche : d’abord un tulle plus raide pour structurer la jupe puis des tulles de plus en plus fins et souples. Les couches de tulle sont froncées, épinglées, et piquées à la main une par une sur l’empiècement. Ensuite on fait ce que l’on appelle des points de bagage, qui tout en étant grands et souples évite que les couches ne se désolidarisent trop les unes des autres en dansant. Pour réaliser un costume complet, il faut au moins 60 heures.

Dans le deuxième acte de Giselle, les danseuses portent toutes un tutu romantique blanc et des pointes, c’est pourquoi il est appelé « acte blanc ». C’est le plus féerique : à ce moment-là le ballet bascule dans le surnaturel. On est dans le royaume des Wilis, spectres de jeunes femmes mortes avant leurs noces. Je pense que les tutus participent pleinement à cette atmosphère fantastique. Leur blancheur semble refléter la lumière de la lune, c’est d’une extrême beauté. Et la « danse irréelle » avec laquelle elles piègent les hommes perdrait vraiment en puissance hypnotique sans les qualités propres au tissu. Le côté vaporeux du tutu rend les déplacements des Wilis insaisissable et flottant. Malgré les vingt mètres de tissu, sur scène il paraît d’une infinie légèreté. Le tutu romantique devient une partie indissociable du ballet Giselle.    



Propos recueillis par Milena Mc Closkey

© Julien Benhamou / OnP

Souvenirs de scène : Mathieu Ganio

07:19’

Vidéo

Souvenirs de scène : Mathieu Ganio

Le danseur Étoile raconte Giselle

Par Octave

Les retransmissions proposées par l’Opéra national de Paris vous permettent de voir ou revoir quelques-uns des spectacles qui ont marqué ces dernières saisons.
Pour les accompagner, Octave a souhaité donner la parole aux artistes qui ont participé à ces productions. Ils se sont prêtés au jeu et ont accepté de se filmer, chez eux, pour raconter leur expérience, partager leurs souvenirs des répétitions et représentations, et évoquer les défis techniques et artistiques de leur rôle. Ils évoquent également la façon dont ils poursuivent leur activité artistique, en attendant de retrouver la scène et le public. 

Dessine-moi Giselle

01:15’

Vidéo

Dessine-moi Giselle

Une minute pour comprendre l’intrigue

Par Octave

Ballet romantique par excellence, Giselle marque l’apogée d’une nouvelle esthétique. Tutus vaporeux, gaze blanche, tulle et tarlatane envahissent la scène. Dans la transfiguration fantastique d’une tragédie, les Wilis participent à l’illusion de l’immatérialité. Créé à l’Académie royale de Musique le 28 juin 1841, le ballet voyage en Russie et disparaît du répertoire avant son retour en France en 1910. C’est aujourd’hui dans la version de Patrice Bart et d’Eugène Polyakov, fidèle à la chorégraphie originelle de Jean Coralli et Jules Perrot, que le ballet continue de confirmer ses premiers succès. Scènes lumineuses et terrestres, visions nocturnes et spectrales : la danse devient langage de l’âme et la ballerine par sa présence aérienne semble triompher de la pesanteur.  

© Yonathan Kellerman / OnP

Podcast Giselle

Podcast

Podcast Giselle

"Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris" - en partenariat avec France Musique

07’

Par Jean-Baptiste Urbain, France Musique

Avec « Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris », nous vous proposons des incursions originales dans la programmation de la saison à la faveur d’émissions produites par France Musique et l’Opéra national de Paris. Pour chacune des productions d’opéra et de ballet, Charlotte Landru-Chandès pour le lyrique et Jean-Baptiste Urbain pour la danse, vous introduisent, avant votre passage dans nos théâtres, aux œuvres et aux artistes que vous allez découvrir. 

© Julien Benhamou / OnP

Mathieu Ganio

08:25’

Vidéo

Mathieu Ganio

Parcours d’Étoile

Par Vincent Cordier

À l’occasion des représentations de Giselle, dans lesquelles il interprète le rôle d’Albrecht, Mathieu Ganio revient sur ses années de formation, ses rencontres artistiques, sa nomination et ses aspirations dans ce nouvel épisode de « Parcours d’Étoile ».

© Yonathan Kellerman / OnP

D’une Étoile à l’autre

06:33’

Vidéo

D’une Étoile à l’autre

Giselle, la transmission d’un rôle

Par Anne-Solen Douguet, Aliénor de Foucaud

Ballet maintes fois transmis, adapté, interprété, l’intemporel Giselle est de nouveau à l’affiche au Palais Garnier. En studio, la Danseuse Étoile Léonore Baulac découvre ce rôle mythique dont elle a souvent rêvé. Sous le regard éclairé et les conseils avisés d’une autre Étoile, Elisabeth Maurin, elle décompose chaque pas pour mieux s’approprier le personnage. Et de cette transmission orale précieuse naît une nouvelle interprétation : bien que les pas soient toujours les mêmes, chaque danseuse est une Giselle unique et singulière. 

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