Hommage à Roland Petit - Ballet - Programmation Saison 20/21 - Opéra national de Paris

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    Hommage à Roland Petit

    Palais Garnier - du 30 mai au 07 juillet 2021

    Ann Ray / OnP

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Hommage à Roland Petit

Palais Garnier - du 30 mai au 07 juillet 2021

Ballet

Hommage à Roland Petit

Palais Garnier - du 30 mai au 07 juillet 2021

2h15 avec 2 entractes

  • Avant-première Jeunes : 28 mai 2021

    Première : 30 mai 2021

En raison de difficultés techniques, Le Jeune homme et la Mort sera finalement présenté dans la version transmise par Roland Petit au Ballet national de Chine en 2005, avec un décor simplifié.

À propos

En quelques mots :

« Enfant de la Maison », formé à l’Ecole de Danse de l’Opéra, Roland Petit quitte rapidement la Compagnie pour suivre sa propre voie de chorégraphe et interprète. C’est avec sa compagnie qu’il rencontre les premiers succès et ce n’est qu’en 1965 qu’il retrouve l’Opéra de Paris pour y créer Notre-Dame de Paris. S’ensuivent plusieurs années d’une relation ininterrompue, parfois houleuse, avec créations et entrées au répertoire. Pour marquer le dixième anniversaire de la disparition du chorégraphe, le Ballet de l’Opéra lui consacre un hommage réunissant trois de ses œuvres mythiques. La sulfureuse Carmen dont le succès en 1949 propulsa Roland Petit et Zizi Jeanmaire sur la scène internationale ; Le Jeune Homme et la Mort, duo troublant imaginé sur un livret de Jean Cocteau et Le Rendez-vous d’après un texte de Prévert et dans des décors de Brassaï qui font revivre le Paris des années 50. Trois œuvres qui témoignent de cette signature si particulière du chorégraphe : des pièces théâtrales construites autour de personnages de la littérature, réunissant sur un même plateau certains des grands artistes de l’époque.

  • Ouverture
  • Première partie 26 mn
  • Entracte 20 mn
  • Deuxième partie 17 mn
  • Entracte 20 mn
  • Troisième partie 45 mn
  • Fin

Représentations

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Eleonora Abbagnato fait ses adieux à la scène

06’

Par Aliénor de Foucaud

Initialement prévus en décembre 2019, les adieux à la scène d’Eleonora Abbagnato ont dû être repoussés et, après avoir passé vingt-huit ans à l’Opéra national de Paris, la Danseuse Étoile tire sa révérence le 11 juin prochain à l’issue d’une représentation de l’Hommage à Roland Petit. L’Italienne, native de Palerme, n’était pas destinée à intégrer le Ballet de l’Opéra. Une rencontre décisive avec Claude Bessy en décide autrement. Suivront Pina Bausch, Roland Petit ou encore John Neumeier. Pour Octave, la danseuse commente quelques photos emblématiques de son parcours et se raconte à travers ballets, chorégraphes et partenaires.

L’École de danse : En répétition de Daphnis et Chloé (George Skibine) avec Claude Bessy et Nicolas Paul, à l’École de danse
L’École de danse : En répétition de Daphnis et Chloé (George Skibine) avec Claude Bessy et Nicolas Paul, à l’École de danse © DR

J’ai rencontré Claude Bessy à Venise à l’âge de 13 ans, lors d’un stage de danse sur l’île St Georges, en présence de Serge Golovine. À l’issue du stage, j’ai intégré l’École de danse de l’Opéra comme boursière pendant six mois, avant d’être engagée en 4e division. Lorsque je suis devenue élève en 2e division, Claude Bessy m’a choisie pour interpréter le rôle principal de Daphnis et Chloé, l’un des rôles phares de son répertoire (elle le crée en 1959) : une transmission symbolique. Plus tard, elle a continué de me distribuer jusqu’au concours d’entrée dans le Ballet de l’Opéra. 

Pina Bausch : Le Sacre du printemps
Pina Bausch : Le Sacre du printemps © Jean-Charles Verchère
Orphée et Eurydice, avec Kader Belarbi
Orphée et Eurydice, avec Kader Belarbi © Icare / OnP

J’ai intégré le Corps de Ballet de l’Opéra en 1996. Un an plus tard, Le Sacre du printemps de Pina Bausch entrait au répertoire de la Compagnie. Cette rencontre a changé le fil de ma carrière. Les auditions ont duré un mois, Laurence Laffon (avec qui je venais d’intégrer la Compagnie) et moi, étions entourées des grandes Étoiles de l’époque (Marie-Claude Pietragalla, Patrick Dupond…). Pina m’a choisie alors que j’avais à peine 18 ans ; elle m’a attribué le rôle de la danseuse qui fait un grand plié au centre du cercle, symbole de féminité, sensibilité et protection du groupe : j’étais encore jeune et fragile. En nous transmettant cette œuvre, Pina Bausch a forgé un véritable esprit de groupe dans la Maison qui se retrouve encore aujourd’hui dans des ballets comme ceux de Crystal Pite. Cela a marqué une étape très importante dans l’histoire de la Compagnie. Quand Pina est revenue en 2005, elle m’a confié le rôle d’Eurydice. J’ai eu plusieurs partenaires dont Kader Belarbi. Cette prise de rôle a représenté un travail particulier, assez mental. Une expérience scénique intense et libre avec la présence des chanteurs sur scène : une grande œuvre mêlant danse et d’opéra. 

Roland Petit : Carmen avec Nicolas Le Riche
Roland Petit : Carmen avec Nicolas Le Riche © Julien Benhamou / OnP
Le Jeune Homme et la Mort avec Jérémie Bélingard
Le Jeune Homme et la Mort avec Jérémie Bélingard © Icare / OnP

J’ai rencontré Roland Petit à 11 ans lors de la création des Ballets de Marseille (plus tard renommés Ballet national de Marseille-Roland Petit). J’ai été distribuée dans La Belle au bois dormant puis ai poursuivi ma formation à Monte-Carlo et à l’École de danse Rosella Hightower à Cannes. J’ai retrouvé Roland Petit au Ballet de l’Opéra lors de la reprise de Notre-Dame de Paris en 2001. Puis à chaque fois qu’il est revenu, il m’a distribuée dans ses ballets : Le Jeune Homme et la Mort et Carmen bien sûr, rôle dans lequel j’ai été nommée Étoile en 2013. La première fois que j’ai dansé Carmen, je remplaçais Clairemarie Osta (Danseuse Étoile) au pied levé, qui venait de se blesser. Roland Petit n’avait jamais de second cast ou de remplaçant mais je regardais beaucoup ses ballets et les connaissais par cœur. Pour moi, Carmen est l’un des ballets les plus difficiles que j’ai eus à danser. J’ai interprété par la suite la plupart de ses ballets inscrits au répertoire, Clavigo, L’Arlésienne… Ce n’était pas toujours facile de trouver sa place au milieu de ces hommes, Roland était très proche de ses danseurs. Il était moins expansif avec les femmes, parfois même assez dur.  

Le répertoire classique de Rudolf Noureev : Casse-Noisette, avec Manuel Legris
Le répertoire classique de Rudolf Noureev : Casse-Noisette, avec Manuel Legris © Icare / OnP

J’associe Rudolf Noureev à Manuel Legris (Danseur Étoile) qui m’a très vite prise à ses côtés et m’a fait travailler : c’est une vraie rencontre et un partenaire important dans ma carrière à l’Opéra. Grâce à lui, j’ai dansé les grands ballets classiques du répertoire. En répétition, il s’asseyait et me faisait répéter toutes mes variations ; c’est un danseur et un homme d’une grande générosité, très professionnel. Plus tard, j’ai été distribuée dans Cendrillon, Le Lac des cygnes, Raymonda, Don Quichotte

John Neumeier : La Dame aux camélias, avec Benjamin Pech
John Neumeier : La Dame aux camélias, avec Benjamin Pech © Sébastien Mathé / OnP

Benjamin était un ami avant de devenir un partenaire. Brigitte Lefèvre nous a réunis sur scène lors de l’entrée au répertoire de La Dame aux camélias en 2006. L’un des plus beaux ballets selon moi, je pourrais le danser à l’infini ! Sylvia, Le Songe d’une nuit d’été, la Troisième symphonie de Gustav Mahler font également partie de mon
répertoire : John Neumeier a forgé la danseuse et l’artiste que je suis devenue.  

Angelin Preljocaj : Le Parc
Angelin Preljocaj : Le Parc © Marcelo Magi

J’ai été distribuée dans Le Parc lors des reprises du ballet et j’ai créé avec Angelin Preljocaj Le Songe de Médée en 2004. Angelin est une personne et un artiste généreux, humain. J’ai beaucoup aimé danser Le Parc qui mêle la liberté à une grande précision et une certaine sensualité. Il y a chez Preljocaj un style chorégraphique, des phrases très écrites, un langage singulier et musical que j’aime particulièrement. 

Mécènes et partenaires

  • Mécène de l'Hommage à Roland Petit

  • Avec le soutien du Cercle Noverre

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