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Don Quichotte
Opéra Bastille - du 09 décembre 2021 au 02 janvier 2022
Don Quichotte
Rudolf Noureev
Opéra Bastille - du 09 décembre 2021 au 02 janvier 2022
2h50 avec 2 entractes
-
Première : 9 déc. 2021
À propos
En quelques mots :
Inspiré de la chorégraphie de Marius Petipa, Don Quichotte de Rudolf Noureev est une véritable fête de la danse qui met en valeur solistes et Corps de Ballet dans des ensembles et des pas de deux d’une grande variété. Au coeur du ballet, les amants Kitri et Basilio emploient toutes les ruses – du spectacle de guignol au faux suicide – pour se retrouver, malgré la résistance du père de Kitri. C’est finalement le Chevalier de la Mancha qui amène l’heureux dénouement, après avoir lutté contre les moulins et rencontré Cupidon, Dulcinée et la Reine des dryades. Les costumes chatoyants, aux accents espagnols, participent à créer une oeuvre vive et réjouissante.
- Ouverture
- Première partie 50 mn
- Entracte 20 mn
- Deuxième partie 45 mn
- Entracte 20 mn
- Troisième partie 35 mn
- Fin
-
Don Quichotte
Ballet en un prologue et trois actes
Chorégraphie d'après Marius Petipa
-
jeudi 09 décembre 2021 à 19:30
- jeudi 09 décembre 2021 à 19:30
- samedi 11 décembre 2021 à 19:30
- dimanche 12 décembre 2021 à 14:30
- mardi 14 décembre 2021 à 19:30
- mercredi 15 décembre 2021 à 19:30
- vendredi 17 décembre 2021 à 19:30
- samedi 18 décembre 2021 à 19:30
- lundi 20 décembre 2021 à 19:30
- mardi 21 décembre 2021 à 19:30
- jeudi 23 décembre 2021 à 19:30
- vendredi 24 décembre 2021 à 19:30
- samedi 25 décembre 2021 à 19:30
- lundi 27 décembre 2021 à 19:30
- mardi 28 décembre 2021 à 19:30
- mercredi 29 décembre 2021 à 19:30
- vendredi 31 décembre 2021 à 19:30
- samedi 01 janvier 2022 à 19:30
- dimanche 02 janvier 2022 à 14:30
Dernière mise à jour le 01 janvier 2022, distribution susceptible d’être modifiée.
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
Don Quichotte
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Don Quichotte - Extrait 1
Don Quichotte - Extrait 2
Don Quichotte - Acte 3
Don Quichotte - Acte 2
Coulisses
© Julien Benhamou / OnP
Article
Du grand écran à la scène
Des adaptations cinématographiques de Don Quichotte au ballet de Noureev
06’
Né sous la plume de Miguel de Cervantès entre 1605 et 1615, l’Homme de la Manche est un vivier d’inspiration. Ses multiples facettes inspirent nombre de cinéastes et chorégraphes. Tandis qu’Arthur Hiller et Wilhelm Pabst font voyager l’hidalgo et son acolyte Sancho Pança, Rudolf Noureev choisit de recentrer son intrigue autour des amours de la jeune Kitri et du barbier Basile. Tous ont su redonner vie à ces héros inénarrables.
Après l’avoir plusieurs fois dansé avec le Ballet du Kirov, Rudolf Noureev revisite en 1966 la chorégraphie de Marius Petitpa, pour l’Opéra de Vienne (il entrera au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris en 1981). Il ajoute et complexifie les pas, respecte les lignes des danseurs, réduit le ballet en trois actes et un prologue et rassemble en un même tableau les épisodes des moulins à vent, des gitans et du théâtre de marionnettes. Le chorégraphe dépoussière l’ancienne version pour en faire un spectacle athlétique, vif et grandiloquent. Mais, ce qui frappe surtout, c’est qu’à aucun moment, Noureev n’accable don Quichotte. Il fait de cette figure emblématique - persuadé d’être un chevalier errant alors qu’il n’est qu’un vieil homme passionné de livres de chevaleries - un héros touchant et poétique. Jamais il ne le prend en pitié. Don Quichotte devient une sorte de pantin désarticulé, tout droit sorti de la Commedia dell’arte, et se montre même plutôt bienfaiteur envers le couple central, Kitri et Basile.
Cette lecture positive contraste avec celle de nombreux réalisateurs. Dès les prémices du cinéma, l’hidalgo et son acolyte Sancho Pança ont inspiré les cinéastes, qui ont parfois eu un regard beaucoup plus dur sur leur héros. Parmi eux, Wilhelm Pabst, en 1923. Le réalisateur autrichien en fait un être pitoyable, accentuant cette caractéristique par le point de vue des habitants, qui le qualifient de « fou ». Dans son film, le vieil Homme de la Manche est une Norma Desmond de « Sunset Boulevard » avant l’heure, vivant dans ses illusions. Ainsi lors de la scène du théâtre, fasciné par un acteur qui joue un chevalier, don Quichotte monte sur le tréteau et demande à être adoubé (dans le roman, c’est un aubergiste qui simule l’adoubement). Les spectateurs, qui se moquent, renforcent son humiliation. Et pour annihiler toute forme d’héroïsme, Pabst fait mourir l’hidalgo alors qu’il combat les moulins (sans doute la scène la plus culte du roman). Le parallèle avec le ballet est intéressant, parce que si le don Quichotte de Noureev s’écroule également après avoir défié les moulins, il se relève aussitôt, de façon presque comique.La jovialité est donc au coeur du spectacle, le chorégraphe laissant même au premier plan l’histoire d’amour entre Kitri et Basile, qui n’existe dans aucune autre adaptation (pas même chez Cervantès). Au cours des trois actes, le chevalier errant est secondaire, ne revenant que pour des épisodes cultes. Il ne sert qu’à alimenter la principale intrigue : celle de Kitri et Basile, qui vont tout faire pour vivre leur amour malgré les obstacles. Dans ce sillage, un cinéaste s’est servi de don Quichotte comme instrument pour raconter un autre propos.
Entre 1955 et 1969, Orson Welles a tenté d’adapter le roman de Cervantès. Mais, après de nombreux épisodes catastrophiques (dont la mort de l’acteur espagnol qui devait jouer le héros !), le film est demeuré inachevé jusqu’en 1992, lorsque Jess Franco a monté les rushes et incorporé quelques effets visuels. Dans ce film très pasolinien dans sa réalisation, don Quichotte et Sancho échouent dans une époque moderne. Comme pour le ballet, l’humour est assez présent (Dulcinea roule en Vespa !) et surtout, le héros, ancré dans le passé, sert à jeter un regard sur l’Espagne contemporaine, devenant ainsi quasi-secondaire. Ce qui compte, pour Welles comme pour Noureev, c’est que derrière l’histoire de don Quichotte, « la vie continue dehors ». Cela s’illustre notamment dans le ballet, lorsque la scène qui suit le prologue est celle d’une rue festive, contrastant avec l’enfermement de don Quichotte dans ses délires et illusions.Ce même procédé - très cinématographique - se retrouve sensiblement chez Arthur Hiller. En 1972, il adapte la comédie musicale The Man of la Mancha, qui reçut cinq Tony Awards en 1966. Miguel de Cervantès, joué par Peter O’Toole, est emprisonné par l’Inquisition espagnole et raconte l’histoire de don Quichotte à ses co-détenus. Dos à la caméra, en poursuivant son récit, il se maquille pour entrer dans la peau de son héros, comme au théâtre. Le spectacle se met en place, les co-détenus se cachent sous des draps pour imiter les chevaux, et ce n’est que dans la scène suivante que l’on entre totalement dans l’illusion, avec un véritable décor et de vrais chevaux.
Un passage de la réalité à l’illusion, à l’instar du prologue du ballet, cité précédemment. Après avoir lu un énième livre de chevalerie, don Quichotte s’endort, sombre dans son délire et rêve de Dryades, qui apparaitront plus tard dans la brume. A son réveil, il n’est plus dans la réalité mais bien dans la sienne. Et c’est sans doute la raison pour laquelle, plus tard dans le ballet, il détruit de son épée le théâtre de marionnettes, qui rejoue son histoire. Seule sa réalité compte, la fiction n’existant pas.
Tantôt grave, pitoyable, héroïque, intemporel, cette figure mythique fascine et transcende les arts. Parallèlement au ballet, une nouvelle adaptation cinématographique signée Terry Gilliam (au tournage si catastrophique qu’il durât 20 ans), sortira en 2018. L’Homme de la Manche n’a pas fini de livrer ses secrets.
© Julien Benhamou/OnP
05:57’
Vidéo
Don Quichotte sous toutes ses coutures
Entretien avec Paul Marque, Susanne Dangel et Sabrina Mallem
© Svetlana Loboff / OnP
Article
Variation de Kitri : entre folklore et séduction
Découpage d'un pas : Épisode #5
03’
Déroulé du pas (diaporama)
Voir le pas en vidéo
02:55’
Vidéo
Dans la peau de Don Quichotte
Rencontre avec le danseur Yann Chailloux
Habitué des rôles de composition, le danseur Yann Chailloux se glisse pour une nouvelle fois dans la peau de Don Quichotte. N’ayant pas perdu son âme d’enfant rêveur, il se retrouve dans les traits de l’Homme de la Manche, amoureux éperdu, féru de romans courtois qui s’imagine chevalier. Le danseur et le vieil homme ont plus de ressemblances qu’à première vue.
01:40’
Vidéo
Dessine-moi Don Quichotte
Une minute pour comprendre l’intrigue
Inspiré de la chorégraphie de Marius Petipa, Don Quichotte de Rudolf Noureev est une véritable fête de la danse qui met en valeur solistes et Corps de Ballet dans des ensembles et des pas de deux d’une grande variété. Au coeur du ballet, les amants Kitri et Basilio emploient toutes les ruses – du spectacle de guignol au faux suicide – pour se retrouver, malgré la résistance du père de Kitri. C’est finalement le Chevalier de la Mancha qui amène l’heureux dénouement, après avoir lutté contre les moulins et rencontré Cupidon, Dulcinée et la Reine des dryades. Les costumes chatoyants, aux accents espagnols, participent à créer une oeuvre vive et réjouissante.
© Eléna Bauer / OnP
Article
Le tutu, roi des costumes de danse
Entretien avec Martine Kahane et Anne-Marie Legrand
02’
Le mot « tutu » n’entre dans l’usage que vers 1881, d’où vient ce terme ?
Martine Kahane : Le mot « tutu » a trois origines possibles, bien qu’aucune d’entre elles ne soit attestée. On pense d’abord qu’il renvoie au redoublement de tulles du costume. « Tutu » aurait comme autre signification possible « petit cul d’enfant ». Enfin, la blague grivoise des anciens abonnés de l’Opéra « panpan tutu » pourrait également être une des origines du mot.
Comment le tutu est-il apparu ?
M.K. : Il fait partie de l’évolution du costume de danse. Si on remonte aux costumes des ballets de cour, on voit qu’on a essayé tous les types d’habits (c’était alors le terme pour costumes), confectionnés dans des textiles plutôt lourds. L’apparition du tutu tient aussi à l’histoire du textile : costumes de cour, costumes civils et costumes de scène s’allègent de plus en plus au fil du temps - avant que l’époque victorienne ne corsette à nouveau les femmes, avec des cols baleinés jusqu’au cou, de longues jupes allant jusqu’au sol et de longues manches fermées.
Finalement, le tutu apparaît dans les années 1830 dans un contexte artistique très riche. À l’origine, dans La Sylphide notamment, le tutu romantique ressemblait à une robe d’été, arrivant à mi-mollet, avec un modeste décolleté et des petites manches « ballon ». Au fur et à mesure du temps, cette robe va se raccourcir, en prenant plus de volume. Les manches vont disparaître et le corsage sera de plus en plus décolleté. Puis des ornements seront rajoutés sur le bustier et le plateau pour aboutir au tutu tel qu’on le conçoit aujourd’hui, c’est-à-dire plutôt court, dégageant les jambes et le haut du corps. Le fantasme du tutu sera tel que des variations de formes - tutus longs, courts, carrés - apparaitront par la suite.Quelle image de la femme est alors façonnée par les différents courants artistiques et littéraires du XIXe siècle ?
Quelles ont été les raisons du passage du tutu romantique (long) au tutu académique (court) ?
M.K. :
Toute l’histoire du costume de danse est liée à la technique et à l’évolution
des corps, qui sont elles-mêmes liées aux canons de la beauté, à la santé et à
la pudeur. Puisque les mouvements des bras et des jambes s’amplifient, on veut davantage
montrer le corps afin de mettre la technique en valeur. Ceci aboutira au
maillot intégral, marque d’un corps complètement libéré. Avec la vogue du
sport, un corps sain est un corps qu’on montre. Enfin, le cinéma modifie aussi
les mœurs et le rapport au corps : étant donné que le corps n’est pas
matériellement devant le public, l’actrice, comme le spectateur, peuvent s’affranchir
de beaucoup de choses. Bien sûr, les tutus ont aussi raccourci après la
Première Guerre mondiale, puis encore après la Seconde, faute de textiles,
toutes les matières premières étant rares.
Quels modèles de tutu académique étaient fabriqués lors de votre arrivée à l’Atelier Flou ?
Hormis le retrait de la cerclette, comment distingue-t-on le tutu galette du tutu à cerclette ?
Quelles sont les principales étapes de la confection d’un tutu ?
*L’Atelier flou est l’atelier responsable de la confection des costumes féminins (au Palais Garnier, il réalise les costumes des spectacles chorégraphiques, à l’Opéra Bastille ceux des productions lyriques).
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