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Le Lac des cygnes
Opéra Bastille - du 10 décembre 2022 au 01 janvier 2023
Le Lac des cygnes
Rudolf Noureev
Opéra Bastille - du 10 décembre 2022 au 01 janvier 2023
2h55 avec 1 entracte
-
Première : 10 déc. 2022 à 19:30
À propos
En quelques mots :
On a peine à croire que le premier ballet de Piotr Ilyitch Tchaïkovski, Le Lac des cygnes, créé en 1877 pour le Théâtre Bolchoï de Moscou, connut l’échec, tant sa musique frappe par sa puissance mélodique. C’est seulement vingt ans plus tard – mais Tchaïkovski est déjà mort, que le ballet s’impose sur scène dans la chorégraphie de Marius Petipa et de Lev Ivanov. Près de cent ans après, Rudolf Noureev rebat les cartes en donnant sa propre lecture chorégraphique à cette histoire impossible entre le prince Siegfried et Odette, une femme transformée en cygne par le sorcier Rothbart. En créant en 1984 sa version pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Rudolf Noureev donne plus de relief à la psychologie du prince, déchiré entre son devoir et ses rêves, et éclaire d’une profondeur désespérée le rêve poétique de Tchaïkovski.
PERSONNAGES
Odette : Jeune princesse transformée en cygne par Rothbart, seul l’amour éternel peut la libérer.
Odile : Fille de Rothbart, elle prend l’apparence d’Odette pour tromper Siegfried
Rothbart : Grand oiseau de proie, il change les jeunes femmes en cygne et empêche l’union de Siegfried et Odette.
Wolfgang : Précepteur du Prince, il disparaît mystérieusement avec l’arrivée de Rothbart.
- Ouverture
- Première partie 80 mn
- Entracte 25 mn
- Deuxième partie 70 mn
- Fin
-
Le Lac des cygnes
Ballet en quatre actes
D’après Marius Petipa, Lev Ivanov
-
samedi 10 décembre 2022 à 19:30
- samedi 10 décembre 2022 à 19:30
- dimanche 11 décembre 2022 à 14:30
- mardi 13 décembre 2022 à 19:30
- mercredi 14 décembre 2022 à 19:30
- vendredi 16 décembre 2022 à 19:30
- samedi 17 décembre 2022 à 19:30
- lundi 19 décembre 2022 à 19:30
- mardi 20 décembre 2022 à 19:30
- jeudi 22 décembre 2022 à 19:30
- vendredi 23 décembre 2022 à 19:30
- dimanche 25 décembre 2022 à 14:30
- lundi 26 décembre 2022 à 19:30
- mercredi 28 décembre 2022 à 19:30
- jeudi 29 décembre 2022 à 19:30
- samedi 31 décembre 2022 à 19:30
- dimanche 01 janvier 2023 à 14:30
Dernière mise à jour le 06 janvier 2023, distribution susceptible d’être modifiée.
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Le Lac des cygnes
Avec les Étoiles Amandine Albisson, Mathieu Ganio et François Alu
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Le Lac des cygnes (saison 22/23)- Acte2 (Finale)
Le Lac des cygnes (saison 22/23)- Acte4 (Finale)
Le Lac des cygnes (saison 22/23)- Acte3 (Finale)
Le Lac des cygnes (saison 22/23)- Acte3 (Danse espagnole)
Coulisses
© Yonathan Kellerman / OnP
06:31’
Vidéo
Transmettre Le Lac des cygnes
Noureev selon Claude de Vulpian
Nommée danseuse Étoile en 1978, Claude de Vulpian continue de transmettre son expérience aux danseurs du Ballet de l’Opéra national de Paris. À l’occasion de la reprise du Lac des cygnes, elle fait répéter Dorothée Gilbert, Guillaume Diop et Pablo Legasa dans les rôles d’Odette/Odile, du prince Siegfried et de Rothbart. Elle évoque la figure de Rudolf Noureev, dont elle fut souvent la partenaire dans les grands ballets du répertoire. Elle revient sur la production du Lac des cygnes qu’il a créée en 1984 pour le Ballet de l’Opéra et nous raconte la manière dont il travaillait, sa discipline et sa fantaisie. Elle détaille notamment son style chorégraphique particulier, son écoute musicale et sa manière d’aborder les pas de deux.
01:15’
Vidéo
Dessine-moi Le Lac des cygnes
Une minute pour comprendre l’intrigue
En composant Le Lac des cygnes, Tchaïkovski s’empare de la légende de l’oiseau immaculé pour créer l’une des plus belles musiques jamais écrites pour le ballet. Les chorégraphes Marius Petipa et Lev Ivanov donneront leurs lettres de noblesse à l’histoire de cet amour impossible entre un prince terrestre et une princesse-oiseau, et façonneront à leur tour le mythe de la danseuse‑cygne, ballerine par excellence. En créant en 1984 sa version pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Rudolf Noureev choisit de lui donner une dimension freudienne, éclairant d’une profondeur désespérée le rêve poétique de Tchaïkovski.
© Yonathan Kellerman / OnP
05:01’
Vidéo
Un ballet féerique
Myriam Ould-Braham répète Le Lac des cygnes
Danseuse Étoile, Myriam Ould-Braham interprète le double rôle d’Odette et Odile, le Cygne blanc et le Cygne noir, dans Le Lac des cygnes. Créée en 1984 pour le Ballet de l’Opéra de Paris, la production de Rudolf Noureev accentue le relief psychologique du ballet de Petipa, Ivanov et Tchaïkovski.
Myriam Ould-Braham nous raconte son travail en répétition avec Florence Clerc et la manière dont elle caractérise par le mouvement le Cygne blanc, virginal et mystique, et le Cygne noir, perfide et cruel. Elle souligne enfin le rôle du Corps de Ballet, véritable écrin de cygnes qui danse en osmose avec la figure principale de femme-oiseau.
© Svetlana Loboff / OnP
Article
La Pantomime dans Le Lac des cygnes
Episode #1
04’
Art très apprécié au XIXe siècle, la pantomime dont le but, très simple, consiste à raconter une histoire par les gestes, est souvent utilisée dans les ballets d’action et permet de faire avancer l’intrigue. Aujourd’hui un peu désuète, elle est pourtant une discipline difficile à maîtriser et relève d’un langage codifié. Dans Le Lac des cygnes, Rudolf Noureev fait le choix de conserver la pantomime de l’Acte II, initialement créée par Marius Petipa. Moment crucial où Odette rencontre pour la première fois Le Prince et lui conte sa malédiction, la chorégraphie est suspendue quelques instants pour laisser place à la narration et au mime. Hannah O’Neill, Première Danseuse de l’Opéra de Paris, et Jean-Guillaume Bart, Professeur du ballet, s'arrêtent sur cette pantomime qui, à mi-chemin entre la position dansée et la position naturelle, ne doit être ni mécanique, ni caricaturale. Une déclamation silencieuse.
Suivez le découpage de la Pantomime du Lac des cygnes (diaporama)
Le Prince demande à Odette qui elle est. Lorsque la pantomime commence, les deux danseurs partagent la scène. Le centre est libre.
Article
Des histoires en musique : Le Lac des cygnes
Pour enchanter les enfants et ceux qui le sont restés
01’
Trésor du répertoire classique, Le Lac des cygnes de Tchaïkovski reste le ballet le plus dansé plus d’un siècle après sa création. La princesse Odette, prisonnière d’un sort lancé par le cruel sorcier Von Rotbarth se transforme en cygne le jour et ne redevient femme que la nuit. Le Prince Siegfried parviendra-t-il à libérer celle qu’il aime ?
© Julien Benhamou / OnP
Article
La symbolique du Lac des cygnes, de la scène à l’écran
Troubles intérieurs et perfection artistique
05’
Il existe plusieurs versions du Lac des cygnes. Mais celle de Rudolf Noureev — créée pour le Ballet de l’Opéra de Paris en décembre 1984— reste sans doute la plus freudienne. Le chorégraphe choisit de placer un personnage masculin, le Prince Siegfried, au cœur de l’intrigue : défile alors sur scène, la représentation de ses émotions. Ainsi dès le prologue, le prince assoupi, fait un « rêve étrange et prémonitoire » tel que le synopsis du ballet l’indique. Une princesse est capturée par un oiseau de proie et s’envole avec lui…une scène qui annonce en réalité a fin du ballet. Dans Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, publié en 1943, Sigmund Freud écrit : « Être un oiseau n’est que la forme voilée d’un autre désir […] le désir de voler ne signifie rien d’autre, en rêve, que le désir interne d’être capable d’activités sexuelles ».
Odette, le cygne blanc, symboliserait ici la femme parfaite, celle vers laquelle Siegfried doit aller, bien qu’il soit irrémédiablement attiré vers un désir plus sombre et inavouable (l’homosexualité ?) représenté par Odile, le cygne noir. Ce tiraillement intérieur est également exacerbé par Wolfgang, son précepteur, et Rothbart, le cruel magicien, symboles d’une projection freudienne du Surmoi (la raison) et du Ça (la perversion). Analyse d’autant plus intéressante lorsque l’on sait que Tchaïkovski lui-même était homosexuel. Rongé par ce constat, il écrit à l’époque dans une lettre à son frère Modeste : « Je trouve que nos tendances sont pour nous le plus grand et le plus infranchissable obstacle au bonheur ». Une citation qui pourrait être appliquée à Siegfried, finissant seul, dans le brouillard de sa conscience.En 2010, Darren Aronofsky réalise le film Black Swan. L’histoire de Nina, danseuse au New York City Ballet qui, en acceptant le rôle d’Odette/Odile dans Le Lac des cygnes, plonge dans une profonde introspection, la menant à sa perte. Bien que, dans le film, la mise en scène du ballet ne soit pas celle de Noureev, le cinéaste s’inspire des aspirations freudiennes du chorégraphe pour faire de la vie de Nina une mise en abyme du Lac des cygnes. Au début du film, la danseuse est une jeune fille innocente qui cajole les peluches de sa chambre et semble renfermée. Elle a tout du cygne blanc ou plutôt, à un second degré, tout de Siegfried. Comme lui, elle plonge souvent dans des rêves hantés par un oiseau noir, représentation de ses fantasmes refoulés de rébellion, de force et de désir pour une femme (Lily, une camarade danseuse). Nina semble davantage être l’avatar de Siegfried, et non du « Black Swan » : à la fin du film, elle meurt en habit de cygne blanc, après avoir combattu ses pulsions morbides. Tout comme le prince dans le ballet, qui demeure seul et malheureux, une fois le mal éloigné.
Mais Le Lac des cygnes questionne également la quête de perfection chez un artiste, notamment un danseur. Dans le ballet, cette perfection est symbolisée par le cygne blanc, figure inatteignable pour Siegfried. En outre, quelle que soit la chorégraphie, il n’y a toujours eu qu’une seule danseuse pour camper les deux cygnes, aux caractères si opposés. Une interprétation complexe et un passage obligé pour toute ballerine rêvant de se dépasser. Un symbole d’abnégation, vivier d’inspiration pour les cinéastes. Dans Black Swan, Nina est à la recherche de l’incarnation idéale, prête à en mourir. Ainsi, dans la scène finale, après s’être poignardée avec un bout de verre (en se battant contre son ennemi intérieur), elle interprète le dernier acte et s’écroule, couverte de sang, en murmurant : « C’était parfait ».Un autre exemple s’observe dans Les Chaussons rouges de Michael Powell et Emeric Pressburger, en 1948. Dans ce film, Victoria Page est une jeune ballerine, dont la prestation dans Le Lac des cygnes est critiquée par le directeur de ballet. Amoureuse éperdue, elle ne parvient pas à s’exprimer dans son art et doit choisir entre son amant et la danse... Désespérée, la jeune fille finit par se donner la mort en se jetant du balcon de l’Opéra. Le Lac des cygnes semble à nouveau ici être le vecteur d’une même passion : tout abandonner par amour de l’art, au risque d’en perdre la vie.
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