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L’Orfeo
Amphithéâtre Olivier Messiaen - du 11 au 21 mai 2016
L’Orfeo
Claudio Monteverdi
Amphithéâtre Olivier Messiaen - du 11 au 21 mai 2016
1h50 avec 1 entracte
À propos
En quelques mots :
« Tu se’ morta, mia vita, ed io respiro
Tu es morte, ma vie, et je respire ?
Tu es partie loin de moi
per mai più non tornare, ed io rimango ?
pour ne jamais plus revenir, et je demeure ?
no! ché, se i versi alcuna cosa ponno,
Non ! Car, si les vers ont quelque pouvoir,
n’andrò sicuro a’più profondi abissi,
j’irai, sûr de moi, aux plus profonds abîmes.
e, intenerito il cor del re de l’ombre,
Après avoir attendri le cœur du Roi des ombres,
meco trarrotti a riveder le stelle.
je te ramènerai avec moi pour revoir les étoiles.
o, se ciò negherammi empio destino,
Ou, si le cruel destin me le refuse,
rimarrò teco, in compagnia di morte.
je resterai alors avec toi, en compagnie de la mort.
addio terra, addio cielo e sole, addio.
Adieu terre, adieu ciel et soleil, adieu. »
Représentations tout public - Voir les séances
11 mai 2016 à 20h
13 mai 2016 à 20h
19 mai 2016 à 20h
21 mai 2016 à 20h
Représentations scolaires - Comment réserver ?
17 mai 2016 à 14h
Conférence Autour de l'Orfeo
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L’Orfeo
Favola in musica en un prologue et cinq actes (1607)
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Représentations
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Article
Portfolio│Amphithéâtre d’enfer
Machineries dans les entrailles de L’Orfeo
06’
Le décor consiste en une surface qui recouvre tout le plateau : au centre trône une structure en pente, dont les bords sont recouverts d’un faux gazon qui se déroule pour aller fouler les pieds des spectateurs. Pour signifier d’autant plus le jardin mythique, des arbres jalonnent cet espace et sont dispersés dans la salle.
La structure du centre est constituée de différents panneaux assemblés, chaque panneau étant réalisé avec une armature en fer. Le Bureau d’études du génie scénique a conçu cette structure afin qu’elle puisse se soulever dans la deuxième partie du spectacle. En effet, quand Eurydice redescend aux Enfers, la pente s’élève grâce à un moteur situé sous le plateau, et se transforme en une véritable colline dans laquelle la soliste est engouffrée. Nous renforçons la stabilité de l’ensemble avec de grands étais que nous devons placer sous la scène rapidement et sans un bruit. Pour que nous puissions nous déplacer ainsi que les chanteurs, il existe un système de passerelles cachées.
Une fois le décor sur pied, nous nous familiarisons petit à petit avec la mise en scène. Pendant les répétitions, nous permettons aux artistes de travailler dans des conditions les plus proches possibles de la première. Nous nous adaptons aux souhaits de la metteur en scène et du chef d’orchestre, en essayant de les faire coïncider autant que possible avec nos contraintes techniques.
Notre plus gros défi est la disparition d’Eurydice dans les Enfers. Cet effet est possible grâce à un plancher mobile que nous appelons « tampon », c’est un système dont sont dotés pratiquement tous les théâtres et qui permet de faire des apparitions ou des disparitions. Il a fallu en concevoir un spécialement pour l’occasion. À ce moment du spectacle, la soliste se positionne sur le « tampon », nous enlevons les sécurités qui le maintiennent et le soutenons d’un côté et de l’autre sur nos épaules. Grâce à un contrepoids, nous portons le « tampon » et accompagnons la descente de la soliste.
Notre mouvement doit être en accord parfait avec la musique et effectué avec fluidité, la beauté de l’effet en dépend et surtout la sécurité de la soliste qui incarne Eurydice, Laure Poissonnier. Toutes ces manipulations constituent au final une véritable partition qui épouse celle des musiciens et des chanteurs. Pour la respecter, nous sommes en contact pendant tout le spectacle grâce à un casque avec Jean-Louis, le directeur de la scène, qui, la conduite sous les yeux, dirige les techniciens comme un chef d’orchestre.
Ce que j’aime à l’Amphithéâtre, c’est le fait de travailler dans une salle de spectacle à taille humaine. Cela ravive la polyvalence du métier de machiniste et l’importance du travail d’équipe. Nous devons trouver des solutions pratiques et gérer la sécurité en étroite collaboration avec tous les intervenants techniques et artistiques et tisser une relation de confiance avec les solistes.
La nouvelle direction menée par Stéphane Lissner a décidé de développer une programmation plus importante à l’Amphithéâtre, ce qui est une chance pour nous. C’est une saison de transition où nous sommes de plus en plus mobilisés sur cet espace, avec d’abord Vol retour en décembre, une autre production de l’Académie. Après 11 ans passés à l’Opéra de Paris, je connais comme ma poche le 6e dessous – l’aire de montage située à 40 mètres sous la scène – ainsi que tous les recoins du plateau. C’est un régal de découvrir les potentialités techniques d’un nouvel espace de jeu qui, je l’espère, deviendra une « 4e scène » à part entière.
Propos recueillis par Milena Mc Closkey
Mécènes et partenaires
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Avec le soutien de l'AROP