Saint-Saëns et la scène lyrique

Saint-Saëns et la scène lyrique

Saint-Saëns et la scène lyrique

« Ayons donc le courage de le dire : si grand que soit l’intérêt de la musique orchestrale – et ce n’est pas moi qu’on accusera de le contester – la véritable vie musicale est au théâtre. »
Grand interprète, compositeur classé parmi les « symphonistes », Saint-Saëns a dû vaincre bien des difficultés pour accéder à la scène lyrique où il rêvait de faire ses preuves. Les sujets antiques ou historiques lui offrent un cadre à sa convenance ; une trame supposée déjà connue du public sur laquelle il peut faire jouer tous les ressorts de la nature humaine, se mouvoir des foules, et mettre en scène des situations très dramatiques. Mais les critiques, visant le choix des sujets de ses livrets et le classicisme de son écriture, ne lui furent pas épargnées.
Les œuvres vocales représentent la moitié de son imposante production : mélodies, chœurs, cantates, odes, cantiques ou oratorios entourent treize ouvrages lyriques : La Princesse Jaune (1872), Samson et Dalila (1877), Le Timbre d’argent (1877), Étienne Marcel (1879), Henry VIII (1883), Proserpine (1887), Ascanio (1890), Phryné (1893), Frédégonde (1895) laissé inachevé par Guiraud, Les Barbares (1901), Hélène (1904) et L’Ancêtre (1906), Déjanire (2e version, 1911), auxquels il faut ajouter Déjanire (1ère version, 1898) et Parysatis (1902) composés pour le plein air à Béziers. Saint-Saëns avait en outre des théories arrêtées en matière d’art lyrique, et souhaitait les mettre en œuvre. Ses démêlés avec les théâtres sont nombreux et ses écrits en prolongent l’écho : « Et il y a des gens qui me tourmentent toujours pour me faire faire des opéras. Je n’en ai que trop fait, par les dieux immortels !!!….. et quand on ne les joue pas, c’est terrible ; quand on les joue, c’est encore pis ! et ce qui est pis que tout, c’est d’avoir affaire aux directeurs de théâtre. »

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