Gioacchino Rossini est né à Pesaro le 29
février 1792. Fils de musiciens (son père
jouait du cor et sa mère chantait dans des
troupes d'opéras forains), Rossini travaille
lui-même le chant et l'harmonie à Bologne,
sous la férule de l'abbé Mattei. Dès l'âge
de dix-huit ans, il fait représenter à Venise
son premier opera buffa, La Cambiale di
matrimonio, qui sera vite suivi d'ouvrages du
même genre (L'Inganno felice, L'Occasione fa
il ladro, etc.). À vingt ans à peine, trois de
ses opéras ont déjà été représentés et, un
an plus tard, ce nombre s'élèvera à dix. En
1813, la création de Tancrède, également
à Venise, lui ouvre les portes du succès et
fait de lui le maître incontesté de la scène
lyrique italienne pendant de nombreuses
années. Les œuvres se succèdent à un
rythme effréné : Le Barbier de Séville et Otello
en 1816, La Cenerentola et Armide en 1817,
La Donna del lago en 1819, Maometto II en
1821, Sémiramis en 1823, etc. Entre 1818
et 1822, il est Directeur artistique du Teatro
San Carlo de Naples. En 1822, il se marie
avec la cantatrice Isabella Colbran (1785-
1845).
À partir de 1824, il se fixe à Paris.
Il est nommé à la tête du Théâtre Italien,
poste qu'il conservera deux années, puis
Premier Compositeur du roi et Inspecteur
général du chant en France. Le Voyage à
Reims est créé au Théâtre Italien à l’occasion
du sacre de Charles X. Rossini réutilisera une
partie de la musique dans Le Comte Ory
en 1828. Son dernier opéra, Guillaume Tell,
créé à l’Opéra de Paris le 3 août 1829, est
un triomphe. En 1830, la révolution lui fait
perdre ses offices royaux ; il se sépare de
son épouse et abandonne pratiquement son
activité musicale. Il se remarie avec Olympe
Pélissier et compose encore un Stabat
Mater, commandé par un prélat espagnol,
et des pièces de circonstance, ainsi que
de nombreuses œuvres de musique de
chambre, réunies dans une série de recueils
intitulés Péchés de vieillesse, souvent teintés
d'humour.
De 1836 à 1848, il vit en Italie puis
s’installe définitivement en France. Il meurt à
Passy le 13 novembre 1868. Rossini a laissé
tous ses biens à sa ville natale, Pesaro, où se
tient chaque année un festival qui a remis
au goût du jour de nombreuses œuvres du
compositeur tombées dans l’oubli, dont
certaines sont depuis entrées au répertoire
des grandes institutions lyriques.
Haut de Page