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L’héritage Massenet
Palais Garnier - le 06 février 2022 à 12h00
L’héritage Massenet
Palais Garnier - le 06 février 2022 à 12h00
À propos
En quelques mots :
Si Chausson a été l’élève de Massenet au Conservatoire de Paris, c’est Gabriel Fauré qui lui a succédé en tant que professeur de composition. En France à la fin du XIXe siècle, la musique de chambre n’échappe pas au règne de la musique allemande : héritage du lied et fascination pour l’œuvre wagnérienne vont nourrir la création de nombreux artistes, dont Ernest Chausson. Les œuvres de ce disciple de César Franck s’imprègnent également du souvenir de la musique de chambre de Brahms et s’ancrent aussi bien dans la musique ancienne que dans la recherche d’une logique formelle et d’une écriture harmonique renouvelées. De même que dans l’œuvre de chambre de César Franck, se perçoit dans le Concert en ré majeur op. 21 un alliage très expressif d’austérité et de lyrisme. La gravité et la profondeur du premier mouvement, comme entrecoupé de séquences pensives, presque interrogatives, le travail formel accompli (rigueur, dépouillement), l’expansion progressive des lignes : tout cela fait du Concert de Chausson une œuvre magistrale, qui sonne comme l’écho conjugué du romantisme allemand tardif et des manières de la musique française. « La vérité, écrit Fauré, est qu’avant 1870, je n’aurais pas songé à composer sonate ou quatuor. Il n’y avait alors aucune possibilité pour un jeune musicien de faire entendre de tels ouvrages. Il fallut que Saint-Saëns fondât en 1871 la S.N.M. [Société Nationale de Musique], dont la principale occupation devait être justement d’exécuter les ouvrages des jeunes compositeurs, pour que je me misse à l’ouvrage. » La composition du Quatuor en mi mineur a été entreprise en 1923 et achevée un an plus tard, moins de deux mois avant la mort de Fauré. De même que les grands maîtres allemands dont il est ici l’héritier (Beethoven, Schumann…) ou César Franck, Fauré choisit habilement ses cadres, les assure et les dynamise de telle sorte que le métier formel n’apparaisse plus à l’audition. L’harmonie est d’une telle richesse qu’elle donne à cette musique une tension très particulière : les retours de certains motifs, aussi lyriques ou nostalgiques soient-ils, prennent d’autant plus de force qu’ils semblent toujours sur le point de nous échapper, noyés dans une densité harmonique omniprésente.
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Concert en ré majeur, op.21
Quatuor à cordes en mi mineur, op. 121
Représentations
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