Richard Strauss (né à Munich en 1864, mort à Garmisch-Partenkirchen en 1949).
Fils d'un célèbre corniste munichois, Richard Strauss établit d'abord sa réputation comme compositeur de musique symphonique. En 1894, il dirige Tannhäuser à Bayreuth et ses premiers opéras, Guntram et Feuersnot, sont très influencés par la musique de Wagner. Salomé, en 1905, d’après la pièce d’Oscar Wilde, lui apporte une célébrité autant due au caractère novateur de la musique qu’à l’aspect sulfureux du sujet. Elektra, en 1909, marque le début d'une longue collaboration avec le poète autrichien Hugo von Hofmannsthal et témoigne d'une violence rarement atteinte dans le domaine de l'opéra. Avec Le Chevalier à la rose (1911), Strauss semble s'assagir en revenant à la tradition viennoise de l'opéra de caractère. Suivent Ariane à Naxos (1912), La Femme sans ombre (1919), Intermezzo (1924), Hélène d'Egypte (1928), Arabella (1933), La Femme silencieuse (1935), Friedenstag (1938), Daphné (1938), L'Amour de Danaé (1938-1940), Capriccio (1942).
Quelques mois avant sa mort, il compose les Quatre derniers Lieder pour soprano et orchestre.
Directeur artistique de l'Opéra de Vienne de 1919 à 1925, Richard Strauss fut aussi un des chefs d'orchestre les plus fameux de son temps, éminent interprète de ses propres œuvres, mais aussi des opéras de Mozart et de Wagner. S'il ne fut pas un novateur à proprement parler, son importance, du point de vue du style et de l'esthétique, fut cependant considérable.
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