Communiqué du 22 juillet 2019

Marienbad Électrique

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PALAIS GARNIER | GRANDE SALLE

Du 22 juin au 31 décembre 2019 

CONCEPTION
: Dominique Gonzalez‑Foerster 
CRÉATION SONORE : Julien Perez 
TOURNAGE, RÉALISATION ET POST-PRODUCTION : Adrenaline Studio 
ASSISTANTE RÉALISATION : Constance Chambers‑Farah
COSTUME : Atelier LCC / Ateliers costumes de l’Opéra national de Paris
HABILLEMENT : Laure Pequin
MAQUILLAGE COIFFURE : Mélanie Gerbeaux
PERRUQUES : Ateliers costumes de l’Opéra national de Paris
PHOTOGRAPHE PLATEAU : Giasco Bertoli

L’œuvre Marienbad Électrique conçue par Dominique GonzalezFoerster est une commande conjointe de l’Opéra national de Paris et du Centre Pompidou-Metz à l’occasion de l’exposition

« Opéra Monde. La quête d’un art total » (juin 2019 – janvier 2020) organisée en résonance avec les 350 ans de l’Opéra de Paris.

Entre fiction et réalité, il s’agit d’une « apparition » accompagnée d’une création sonore de Julien Perez présentée en même temps au Palais Garnier et à l’Opéra de Metz, que le public pourra découvrir jusqu’au 31 décembre 2019.

L’œuvre est visible dans la grande salle du Palais Garnier avant le début ou à l’entracte de chaque représentation jusqu’au 31 décembre 2019 et de manière continue entre 10h et 19h dans le cadre de la visite du Palais Garnier jusqu’au 22 août 2019.

NOTE DE L'ARTISTE

Marienbad Électrique, c’est une apparition mystérieuse dans une loge de l’Opéra. C’est une femme blonde ou brune, dans une tenue argentée ou à plumes… Elle apparait, disparait, scintille et s’efface tel un esprit holographique. Elle fait penser à Delphine Seyrig, blonde dans Les lèvres rouges d’Harry Kümel, ou à Delphine Seyrig, brune, dans L’année dernière à Marienbad d’Alain Resnais.

« Dans une ville d’eau nommée Marienbad, un homme à l’accent italien aborde une belle inconnue et tente de la persuader qu’il l’a déjà rencontrée. L’année dernière pense-t-il. Ils se seraient aimés, elle ne se souvient de rien… »

« Des jeunes mariés descendent dans un grand hôtel désert à Ostende. Le soir venu, une énigmatique comtesse et sa suivante entrent dans le hall. Le réceptionniste reconnaît la femme, déjà venue il y a quarante ans. Cette dernière n’a pas pris une ride, s’agit-il d’un fantôme… » Les lèvres rouges

Marienbad Électrique, c’est aussi le livre d’Enrique Vila-Matas sur la relation qui lie l’auteur à Dominique Gonzalez-Foerster, un texte sur les divers parallélismes et correspondances dans leurs méthodes de travail respectives. Un texte qui parle d’apparitions…

« Je ne me suis pas encore remis de la frayeur suscitée par ma propre imagination le soir où, me laissant distraire au-delà du prévisible par ces existences languissantes, il m’a soudain semblé que quelqu’un, très nerveusement, en faisant un seul geste scintillant, électrifiait tout Marienbad et laissait la ville flotter dans une lumière très vive, inconnue, peut-être simplement oubliée. » p.53

Comme le dit Luc Lagier dans son essai cinématographique, Marienbad est une sorte de labyrinthe, empli de reflets et de répétitions. Dans ce labyrinthe déambulent des silhouettes sans vie, des fantômes ou peut-être des automates, prisonniers d’une boite à musique. dont l’autonomie pourrait durer le temps de la mélodie…

Marienbad Électrique, c’est le lien retrouvé entre L’invention de Morel d’Adolfo Bioy Casares qui permet à des êtres d’apparaitre sans fin comme des automates virtuels et L’année dernière à Marienbad qui s’en inspirait sans le savoir…

Marienbad Électrique fait suite à d’autres « apparitions » liées à l’opéra, M.2062 (Fitzcarraldo) en 2014 et Opera (QM.15) en 2016. Marienbad électrique n’est pas une adaption du livre d’Enrique Vila-Matas mais lui emprunte son titre opératique et son mystère…

Marienbad Électrique sera une surprise pour les spectateurs.

DOMINIQUE GONZALEZ-FOERSTER | BIOGRAPHIE

Artiste expérimentale basée à Paris, Dominique Gonzalez-Foerster explore depuis 1990 les modalités des relations sensorielles et cognitives entre les corps et les lieux, réels ou de fiction, jusqu’à interroger la distance entre la vie organique et l’oeuvre. Métabolisant références littéraires et cinématographiques, architecturales et musicales, scientifiques ou pop, elle crée des « chambres » et des «intérieurs », des « jardins », des « attractions » et des « planètes », dans les multiples sens que ces termes prennent dans les textes de Virginia Woolf ou Nathaniel Hawthorne, des Sœurs Brontë ou de Thomas Pynchon, de Joanna Russ ou de Philip K. Dick. 

Chez Dominique Gonzalez-Foerster, cette interrogation des espaces s’étend vers un questionnement de la neutralité implicite des pratiques et des lieux d’exposition. Ses « mises en espace », « anticipations » et « apparitions » envahissent le domaine des sens du spectateur pour opérer des modifications intentionnelles dans sa mémoire et son imagination. 

Hantés par l’histoire et le futur, ces espaces deviennent des conteneurs où Dominique Gonzalez-Foerster incube une forme de subjectivité qui n’existe pas encore. À travers des multiples expositions internationales, films courts, mises en scènes et concerts, l’oeuvre mutante de Dominique Gonzalez-Foerster participe à l’invention des nouvelles technologies de la conscience.

Expositions personnelles (sélection) 

  • 2018 Martian Dreams Ensemble, GfZK, Leipzig, Allemagne
  • 2017 Pynchon Park, Museum of Art, Architecture, and Technology (MAAT), Lisbon, Portugal Costumes & Wishes For The 21st Century, Schinkel Pavillion, Berlin, Allemagne
  • 2016 1887-2058, Kunstsammlung, Dusseldorf, Allemagne
  • 2015 1887-2058, Centre Pompidou, Paris, France Temporama, Museum of Modern Art, Rio de Janeiro, Brésil
  • 2014 Splendide Hotel, Palacio de Cristal, Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, Espagne
  • 2013 M.2062 (Scarlett), The Museum of Kyoto, Japon
  • 2009 chronotopes & dioramas, Dia Art Foundation, New York, Etats-Unis
  • 2008 TH.2058 The Unilever Series, The Turbine Hall, Tate Modern, London, Royaume-Uni
  • 2007 Expodrome, Musée d’art moderne de la Ville de Paris, Paris, France


Expositions collectives / performances (sélection) 

  • 2019 May you live in interesting times, la Biennale di Venezia, Venice, Italie 
  • 2018 Welt ohne Außen, Gropius Bau, Berlin, Allemagne 
  • 2017 Jardin infini. De Giverny à l’Amazonie, Centre Pompidou-Metz, France 
  • 2016 The Infinite Mix, Hayward Gallery (Offsite), The Store, London, Royaume-Uni 
  • 2015 M.2062 (la partie de l’opera), Fondation Louis Vuitton, Paris, France Mobile M+: Moving Images, M+, Midtown POP, Hong Kong 1984-1999 La Décennie, Centre Pompidou-Metz, Metz, France 
  • 2014 Gwangju Biennale, Corée du sud Manifesta 10, State Hermitage Museum, St. Petersburg, Russie 
  • 2013 Stage it! (Part II), Stedelijk Museum, Amsterdam 
  • 2011 1912, Guggenheim Museum, New York, Etats-Unis 
  • 2009 Making Worlds, La Biennale di Venezia, Venice, Italie. Performa 09, New York, Etats-Unis                                                                                                               

  Dans le cadre des 350 ans de l'Opéra de Paris  

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