VII. Tristan et Isolde de Wagner (2007-2010) De la maison des morts de Leoš Janáček (2007-2017)

VII. Tristan et Isolde de Wagner (2007-2010) De la maison des morts de Leoš Janáček (2007-2017)

La première de De la maison des morts a lieu en mai 2007 au Theater an der Wien, dans le cadre des Wiener Festwochen. La production est ensuite donnée à Amsterdam, puis à Aix-en-Provence au début de l’été. C’est là que Patrice Chéreau commence les répétitions de Tristan et Isolde, donné le 7 décembre de la même année à la Scala de Milan.

Conçu dans l’idée de réunir Boulez et Chéreau, le projet de De la maison des morts scelle les retrouvailles des deux hommes plus de vingt-cinq ans après le « Ring » et Lulu. L’opéra de Janáček, adapté de Dostoïevski, offre à Patrice Chéreau l’occasion de travailler sur l’univers carcéral, société parallèle « qui ne vit que dans le manque et le souvenir, dans la brûlure de l’envie et du désir ». Évitant soigneusement les particularismes que pourraient induire les costumes ou les décors, sa mise en scène fait référence à tous les camps qui hantent le XXe siècle, du Goulag à Guantanamo.

Tristan et Isolde est un opéra que Chéreau a plusieurs fois refusé de mettre en scène, déclinant notamment l’invitation de le monter à Bayreuth. C’est néanmoins avec un plaisir tout avoué qu’il retrouve la matière wagnérienne, « cette façon de donner tant de responsabilité aux mots » qui est pour lui un terreau particulièrement fécond. Le mythe des deux amants ayant trouvé dans la mort la seule possibilité de vivre leur passion conduit Chéreau à se documenter sur la dépression et le suicide. Il lit aussi les mystiques Saint Jean de La Croix et Sainte Thérèse d’Avila.      

Plongez dans l’univers Opéra de Paris

Nous suivre

Haut de Page