L’invention de la comédie-ballet au XVIIe siècle

L’invention de la comédie-ballet au XVIIe siècle

Exposition "Molière en musiques"

L’invention de la comédie-ballet au XVIIe siècle

Bien avant que Molière ne conçoive le genre de la comédie-ballet, la musique et la danse étaient présentes dans le théâtre et dans le ballet de cour très prisé parmi la noblesse de cour jusqu’à la fin des années 1660. 

Pour la première « comédie mêlée d’entrées de ballet », Les Fâcheux, créée à Vaux-le-Vicomte en 1661 chez Nicolas Fouquet, surintendant des Finances, Molière prend soin « de ne faire qu’une seule chose du ballet et de la comédie » (préface des Fâcheux). Louis XIV, qui assiste au spectacle, est conquis. 

On demande à Molière de travailler avec Jean-Baptiste Lully, surintendant de la Musique de la Chambre du roi, d’abord pour la comédie-ballet du Mariage forcé en janvier 1664, puis pour les fêtes galantes des Plaisirs de l’île enchantée, données par le jeune Louis XIV dans les jardins de Versailles du 7 au 13 mai 1664.

De 1664 à 1671, la collaboration entre Molière, Lully et le chorégraphe Pierre Beauchamps donne lieu à onze comédies-ballets et une tragédie-ballet (Psyché), commandées pour des fêtes et des divertissements de la cour, qui seront reprises au théâtre du Palais-Royal pour le public parisien. 

En dépit de cette complicité, la rupture avec Lully se produit en 1672, lorsque ce dernier obtient le privilège de l’Opéra ou Académie royale de musique, et décide de réduire drastiquement les possibilités d’ajouter des intermèdes de musique et de danse ou « ornements » aux pièces de théâtre. 

Molière collabore alors avec Marc-Antoine Charpentier : ce sera la création du Malade imaginaire en 1673 au Palais-Royal, ultime comédie-ballet du dramaturge qui s’éteint au soir de la quatrième représentation.

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