Né en 1904 à Saint-Pétersbourg d’un père compositeur, d’origine géorgienne, Georgi Balanchivadzé suit la formation de l’École de danse du Théâtre Mariinski, où il entre à l’âge de neuf ans, avant d’être admis dans le Corps de ballet de la compagnie en 1921. Parallèlement, il étudie le piano au Conservatoire de musique de Saint-Pétersbourg. En 1924, il est engagé dans la troupe des Ballets russes de Serge Diaghilev. Balanchine rencontre Igor Stravinsky, et s’ouvre à la modernité. Ses premières chorégraphies, comme Apollon musagète (1928) témoignent déjà de sa volonté de faire du ballet une visualisation de la musique, « transformant le son en mouvement ».
En 1934, Lincoln Kirstein emmène ce « russe européen » en Amérique pour fonder la School of American Ballet, qui donnera naissance au New York City Ballet, dirigé par Balanchine de 1948 jusqu’à sa mort en 1983. Sous l’influence de Marius Petipa, il prône la beauté formelle et la virtuosité technique tout en dynamisant le langage classique, y apportant l’énergie et l’accélération des rythmes de son époque. Sa carrière l’amène à travailler pour les Cochran Revues à Londres, le Ballet danois de Copenhague, les Ballets russes de Monte-Carlo et à tisser une relation privilégiée avec le Ballet de l’Opéra de Paris.
Dès 1929, à la mort de Diaghilev, il est invité à l’Opéra de Paris pour y réaliser une chorégraphie mais, souffrant, il cède la place à Serge Lifar. En 1947, l’Opéra lui demande de venir remonter trois de ses ballets. Il crée, pour l’occasion Le Palais de cristal. Balanchine dirigera ensuite régulièrement les répétitions de ses œuvres pour leur entrée au répertoire de l’Opéra. Disparu en 1983, George Balanchine est considéré comme le pionnier du ballet aux États-Unis et l’un des chorégraphes majeurs du xx^e siècle.

Œuvres au répertoire de l’Opéra de Paris : Sérénade*, Apollon musagète*, Le Baiser de la fée*, Le Palais de cristal (1947), Symphonie de Gounod* (1959), Symphonie écossaise*, Concerto Barocco*, Les Quatre tempéraments*, Bourrée fantasque* (1963), Le Fils prodigue*, danses et divertissements de l’opéra Orphée et Eurydice de Gluck dont la Chaconne sera reprise, seule, en 1978 (1973), Agon*, Capriccio*, Orpheus* (1974), le ballet de Faust de Gounod, Sonatine*, Le Tombeau de Couperin*, Tzigane*, La Valse* (1975), La Somnambule* (1976), Chaconne*, Divertimento n°15* (1978), Le Bourgeois gentilhomme* (1979), Tchaïkovski-pas de deux* (1980), Violin Concerto* (1984), Symphonie en trois mouvements* (1987), Thème et variations* (1993), Western Symphony* (au répertoire de l’École de Danse de l’Opéra), Allegro brillante* (1996), Joyaux* (2000), Liebeslieder Walzer* (2003), Sylvia-pas de deux* (2004), Duo concertant* (2016).