Né à Neuilly-sur-Seine le 10 février 1961, Marc-André Dalbavie étudie au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, où il suit les cours de Marius Constant pour l'orchestration et de Pierre Boulez pour la direction d'orchestre. De 1985 à 1990, il participe aux activités du département de recherche musicale à l'Ircam, où il aborde la synthèse numérique et la composition assistée par ordinateur. Sa première œuvre réalisée à l'Ircam, Diadèmes, le fait connaître dans le monde entier. Il réside à Berlin de 1992 à 1993, à l'invitation du Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD) et, de 1995 à 1996, à la villa Médicis à Rome ; de 2001 à 2005, il est compositeur en résidence à l’Orchestre de Paris. En 1997, il est nommé professeur d’orchestration au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Il reçoit le prix de composition Salzburger Österfestpiele et, en 2010, il est lauréat du Grand prix Sacem de la musique symphonique. Pour avoir ouvert la musique contemporaine dans des directions multiples, Marc-André Dalbavie est aujourd’hui l’un des compositeurs les plus joués de sa génération. Il a reçu les commandes des orchestres les plus prestigieux (Chicago, Cleveland, Philadelphie, Montréal, Tokyo, Philharmonique de Berlin, Concertgebouw d’Amsterdam, Orchestre de Paris, Orchestre de la BBC), ainsi que d’institutions musicales comme le Carnegie Hall, le Suntory Hall de Tokyo, les Proms de Londres, le Festival d’Aspen, le Festival de Marlboro, la Cité de la Musique à Paris…
Le travail de Marc-André Dalbavie part d’une recherche sur le timbre et le phénomène sonore, liée à l’électronique. Spécialement écrites pour les salles et les lieux où elles devaient être créées, certaines de ces pièces sont des œuvres in situ, et, à ce titre, modifient le cadre du concert traditionnel. Ainsi Mobiles (2001), pour chœur et orchestre, est spécialement conçue pour la salle de la Cité de la Musique à Paris et Rocks under the Water (2002), pour la résidence Peter Lewis à Cleveland de l’architecte Frank O. Gehry. Parallèlement, le compositeur a engagé un travail sur l’orchestre, afin d’en explorer toutes les potentialités, depuis la diffraction sonore jusqu’au bloc symphonique, en glissant de l’un à l’autre selon un principe de « morphing » généralisé.
Ce contexte novateur lui a permis de lever plusieurs interdits modernistes. Il a ainsi redéployé les genres du concerto ou de certaines formations de musique de chambre, redonné à la voix sa fluidité mélodique, repensé la question des rapports texte-musique. Après les Sonnets de Louise Labbé pour contreténor et orchestre (2008), il écrit son premier opéra, Gesualdo, créé à Zurich en 2010. Sa seconde œuvre lyrique, Charlotte Salomon, a été composée pour le Festival de Salzbourg 2014. Il a reçu en 2018 le Prix Stoeger des compositeurs décerné par la Chamber Music Society of Lincoln Center.
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