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Jules Massenet est né le 12 mai 1842 à
Montaud, près de Saint-Etienne. Formé à
la musique par sa mère, qui donnait des
leçons pour équilibrer le budget familial,
Massenet entre très jeune au Conservatoire
où, après avoir étudié le solfège, le piano
et l’harmonie, il intègre en 1861 la classe
de composition d’Ambroise Thomas. Il
publie une Grande Fantaisie de concert sur
le Pardon de Ploërmel, sur un thème de
Giacomo Meyerbeer, et reçoit en 1862 un
second Prix de fugue et de contrepoint.
En 1863, il obtient le Grand Prix de Rome
avec sa cantate David Rizzio et s’installe,
pour deux ans, à la Villa Médicis, où il écrit
nombre d’esquisses qui constitueront le
germe de ses futures œuvres. Il rencontre
Franz Liszt, qui lui confie quelques-uns
de ses élèves de piano, dont LouiseConstance de Gressy (dite Mlle de SainteMarie, surnommée Ninon par Massenet),
qui deviendra son épouse. De cette union,
naîtra une fille unique, Juliette, en 1868.
La rencontre avec Georges Hartmann, qui
sera son éditeur et son mentor, est décisive
pour sa carrière. Le 3 avril 1867, est créée à
l’Opéra-Comique sa première œuvre lyrique,
La Grand’Tante, avec Marie Heilbron dans le
rôle-titre. Il gagne rapidement en notoriété,
et fait partie des jeunes compositeurs
remarqués de Paris.
Il compose vingt-cinq
ouvrages lyriques, parmi lesquels on peut
citer Don César de Bazan (1872), Le Roi de
Lahore (1877), Hérodiade (1881), Manon
(1884), Le Cid (1885), Esclarmonde (1889),
Werther (1892), Thaïs (1894), Sapho (1897),
Cendrillon (1899), Don Quichotte (1910),
et près de trois cents mélodies. Très vite,
Massenet a fait figure de « compositeur
officiel ». En 1878, il est nommé professeur
de composition au Conservatoire. Il
comptera parmi ses élèves de nombreux
compositeurs, dont Alfred Bruneau, Gustave
Charpentier, Ernest Chausson, Georges
Enesco, Henry Février, Reynaldo Hahn,
Charles Koechlin, Albéric Magnard, Max
d’Ollone, Gabriel Pierné, Henri Rabaud,
Florent Schmitt. Il est élu à l’âge de trentesix ans à l’Académie des Beaux-Arts et
il participe à la fondation de la Société
Nationale de Musique. Son influence est
devenue telle que, pour obtenir le Prix
de Rome, certains compositeurs comme
Debussy n’ont pas hésité à « massenétiser »
leur cantate. Il meurt à Paris le 13 août
1912.
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