Né à Bergame en 1797, Gaetano Donizetti
occupe une place charnière entre Rossini
et Verdi. Moins touché par le romantisme
que Bellini, Donizetti est le lien entre deux
tendances auxquelles l’Italie est redevable
de ses plus authentiques chefs-d’œuvre.
Élève de Simon Mayr à l’École de musique
de Bergame, il fait représenter son second
opéra, Enrico di Borgogna, en 1818, grâce
à l’aide de son professeur qui avait su déceler
son jeune talent (Pygmalion, composé en
1816, ne sera créé qu’en 1960). Zoraida di
Granata connaît en 1822 un remarquable
succès. Une série de commandes consacre
alors Donizetti compositeur d’opéras à plein
temps. De 1822 à 1830, il n’écrit pas moins
de vingt-six opéras. Il recueille son premier
véritable triomphe avec Anna Bolena (1830).
Il triomphe de nouveau deux ans plus tard
avec L’Élixir d’amour, représenté au Teatro
alla Canobbiana de Milan. Ces succès lui
valent d’être nommé en 1834 maître de
chapelle et professeur de composition au
Real Collegio (Conservatoire) de Naples
puis, en 1836, maître de contrepoint
dans le même établissement. La mort de
Bellini et la retraite précoce de Rossini
vont contribuer au succès grandissant de
Donizetti en Europe. Lucia di Lammermoor
et Roberto Devereux sont créés au Teatro
San Carlo de Naples.
Peu de temps après,
Donizetti, dépité de ne pas être nommé
officiellement directeur du Conservatoire,
quitte Naples et s’installe à Paris. Il compose
Les Martyrs, La Favorite et Dom Sebastian
pour l’Opéra de Paris, La Fille du régiment
est créée à l’Opéra Comique, Vienne (où il
est nommé maître de chapelle de la cour en
1842) lui commande Linda di Chamounix et
Maria di Rohan. Son dernier chef-d’œuvre,
Don Pasquale, voit le jour au Théâtre Italien
en 1843. Alors qu’il est à l’apogée de sa
gloire, sa santé se dégrade rapidement.
Hospitalisé à Ivry en 1846, il décède en
1848 dans sa ville natale de Bergame des
suites d’une dégénérescence cérébrospinale. En trente ans de carrière, Donizetti
aura composé plus de soixante-dix opéras,
dont la plupart sont aujourd’hui tombés
dans l’oubli. Parmi les ouvrages qui sont
passés à la postérité, citons encore Lucrèce
Borgia (1833), Maria Stuarda (1835), Maria
di Rudenz (1838) ou Caterina Cornaro (1844).
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