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La Fille mal gardée
Palais Garnier - du 25 juin au 13 juillet 2018
La Fille mal gardée
Frederick Ashton
Palais Garnier - du 25 juin au 13 juillet 2018
2h10 avec 1 entracte
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Première : 25 juin 2018
À propos
En quelques mots :
C’est l’un des plus anciens ballets d’action de l’histoire et pourtant, il n’a pas pris une ride. En juillet 1789, quelques jours avant la prise de la Bastille, Jean Dauberval crée la première version de La Fille mal gardée dont le sujet porte, pour la première fois, sur les amours de simples paysans. Depuis, plusieurs chorégraphes se sont emparés du sujet, notamment Marius Petipa en 1885 et Frederick Ashton en 1960. Le succès durable de la version d’Ashton, qui va jusqu’à faire danser les coqs, les vieilles dames et les parapluies, n’est pas seulement dû à la parfaite fluidité de la chorégraphie, mais aussi aux personnages d’un charme irrésistible qu’Ashton a caractérisés avec humour et subtilité.
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La Fille mal gardée
Ballet en deux actes
Chorégraphie d'après Jean Dauberval
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lundi 25 juin 2018 à 19:30
- lundi 25 juin 2018 à 19:30
- mercredi 27 juin 2018 à 19:30
- jeudi 28 juin 2018 à 19:30
- samedi 30 juin 2018 à 19:30
- mardi 03 juillet 2018 à 19:30
- mercredi 04 juillet 2018 à 19:30
- jeudi 05 juillet 2018 à 19:30
- samedi 07 juillet 2018 à 19:30
- mardi 10 juillet 2018 à 19:30
- mercredi 11 juillet 2018 à 19:30
- vendredi 13 juillet 2018 à 19:30
Dernière mise à jour le 28 mai 2018, distribution susceptible d’être modifiée.
La Fille mal gardée
La Fille mal gardée
La Fille mal gardée
La Fille mal gardée
La Fille mal gardée
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La Fille mal gardée
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La Fille mal gardée - Frederick Ashton
La Fille mal gardée - Frederick Ashton (extrait)
Coulisses
© Francette Levieux / OnP
Article
Non, ma fille, tu n’iras pas danser
Regards croisés sur la transmission
05’
Comment définiriez-vous le rôle d’un maître de ballet ?
Comment se fait la transmission ? Quels ingrédients donnez-vous aux danseurs pour faciliter leur appropriation de la chorégraphie ?
Comment appréhende-t-on une reprise après la disparition du chorégraphe ?
M.L. : Il est important de rester humble face aux grandes œuvres du répertoire. Il faut tout d’abord comprendre la vision du chorégraphe, connaître son œuvre, lire des ouvrages sur le sujet. J’essaie de rester fidèle aux exigences et aux souvenirs que j’ai des chorégraphes, à leur manière de bouger, d’envisager les choses. Il est primordial de maintenir la même exigence au niveau de la chorégraphie et de la musicalité tout en utilisant une pédagogie adaptée à notre société. On peut se dépasser et s’étonner de sa propre performance si on continue à respecter certaines contraintes.
Emmanuel Thibault : Il n’y a pas de mystère : le mieux est toujours d’être en contact avec les gens qui ont travaillé avec le créateur. Avant de danser ce ballet, j’ai par exemple travaillé avec Alexander Grant, créateur du rôle d’Alain. Les pas de La Fille mal gardée ne sont pas particulièrement compliqués du point de vue technique. C’est la combinaison des pas qui est difficile à assimiler pour les danseurs de la Compagnie, puisqu’elle n’est pas de leur « école ». En plus de cela, la gestion des accessoires ajoute une difficulté supplémentaire. Cela s’apprend comme les pas eux-mêmes, puisque les rubans, par exemple, font partie intégrante de la chorégraphie. Avec des bouteilles ou une fourche dans les mains, on ne va pas pouvoir se servir de ses bras de la même manière que lorsqu’on n’a pas d’accessoires. Il faut trouver dans le corps une compensation. J’ai la chance de connaître ce ballet du point de vue de l’interprète et du répétiteur, puisque j’ai dansé plusieurs fois le rôle de Colas avant d’être chargé des répétitions d’un couple de jeunes solistes en 2015. Pour un danseur, ce ballet est très différent des autres. Il y a des combinaisons de pas bien précises qui en font sa particularité au niveau chorégraphique. La Fille mal gardée est un ballet très agréable à danser et très « logique ». L’apprentissage en est relativement facile parce que tout est écrit dans la musique. C’est une pièce de théâtre dansée, où les chorégraphies de chaque personnage sont réglées comme sur du papier à musique. Il suffit juste d’y ajouter sa personnalité.Quel langage chorégraphique distingue le rôle de Colas ? Comment décririez-vous ce personnage ?
Comment décririez-vous l’esprit du ballet à quelqu’un qui ne l’a jamais vu ?
02:51’
Vidéo
Dans la peau de Mère Simone
Dans les coulisses de La Fille mal gardée
Personnage central du ballet, Mère Simone participe de l’aspect comique de La Fille mal gardée, ballet pantomime de Frederick Ashton à l’affiche du Palais Garnier jusqu’au 14 juillet 2018 . Aux ateliers maquillage, Octave a assisté à la transformation du danseur et lui a posé quelques questions. Pour jouer la comédie, il faut rester concentré !
© Julien Benhamou / OnP
Article
La variation de Colas : équilibre entre humour et virtuosité
Épisode #7
02’
Vraisemblance, simplicité et gaieté sont au cœur de la poésie de Frederick Ashton et de son ballet La Fille mal gardée. L’expressivité de ses personnages, leur potentiel comique et leur naturel viennent s’allier à une solide technique. Successions de batteries, arabesques, pirouettes et attitudes offrent aux spectateurs des variations et adages d’une belle virtuosité. À l’interprétation et à la maîtrise, vient s’ajouter le maniement des accessoires. Dès son entrée en scène à l’Acte I, le jeune Colas tient fermement son bâton en main, campant une ambiance rurale et joyeuse. Il y accroche le ruban que Lise a laissé là à son attention et se lance dans un morceau de bravoure, témoignage de son amour pour la jeune fille, En répétition, Emmanuel Thibault, ancien Premier Danseur du Ballet de l’Opéra - à qui le ballet avait été transmis par Alexander Grant, ayant-droit d’Ashton - donne quelques derniers conseils à François Alu. Spontanéité et fraîcheur sont au rendez-vous.
Voir le pas en vidéo
© Pascale Miller / VOZ’Image
Podcast
Podcast La Fille mal gardée
"Dansez ! Chantez ! 7 minutes à l’Opéra de Paris"
08’
© Christophe Pelé / OnP
Article
De « la belle silhouette » des costumes de danse pour homme
Entretien avec Martine Kahane et Roberta Oakey
06’
Comment appréhender l’histoire des costumes de danse pour homme ?
Martine Kahane : On a hélas très peu d’informations précises sur l’histoire et sur l’évolution du costume de danse pour homme. Il y a un grand manque de sources : on en sait encore moins sur les danseurs que sur les danseuses. Une chose est certaine : le costume masculin varie selon les rôles interprétés. Avec l’essor du ballet romantique, la danse masculine a quasi disparu avant que Serge Lifar ne redonne plus d’importance au rôle du danseur dans les années 1930. On ne peut pas établir de parallèle entre l’histoire du costume de danse pour femme, où le tutu sert de repère, et celle du costume de danse pour homme. Dès l’époque baroque, le costume sert à « dire » le rôle : le chevalier porte un tonnelet par-dessus une armure, le sorcier, une grande robe, tandis que l’oriental est vêtu d’un pantalon. Les rôles comme ceux du chevalier, du prince, du paysan, etc. vont surtout se cristalliser à partir de la Révolution française et de la période romantique.
Quels habits ont influencé les costumes de danse pour homme ?
M.K. : Les tenues militaires ont le plus influencé le costume de danse parce que la silhouette militaire, et surtout celle des cavaliers, est alors considérée comme « la belle silhouette » masculine. La tenue portée par l’armée noble est composée de bottes, d’un pantalon très collant, d’un pourpoint extrêmement serré, qui sert en fait de corset pour soutenir le dos. Parfois, d’ailleurs, l’homme porte un corset sous ce dolman. Souvent utilisé comme costume pour les danseurs, le dolman du militaire ressemble franchement à un corset - ou à un haut de tutu à manches longues. Il y a toujours eu une corrélation entre l’art du militaire (ars militaris) et l’art du danseur (ars dansandi). Les premiers maîtres à danser étaient des militaires. Et une grande majorité des directeurs des ateliers de costumes d’hommes de l’Opéra et leurs assistants était, au XIXe siècle, des tailleurs militaires. Ensuite, les vêtements de sport sont venus influencer les costumes des danseurs. Pour les hommes, la tenue de travail, celle des cours de danse, correspond exactement au costume des escrimeurs, avec la culotte (terme pour pantalon) qui s’arrête au genou.
Les costumes de ville ont souvent servi de modèle pour les costumiers de ballet, comment un costume pour danseur se distingue-t-il néanmoins d’un costume de ville pour homme ?
Roberta Oakey : La coupe distingue radicalement le costume de danseur et celui de ville. La fabrication est très particulière, puisqu’il faut réaliser un costume à la fois résistant, confortable et beau, et ceci avec tout type de tissu ! Chacun des six costumes d’Onéguine, par exemple, est fait dans une matière différente (lainage, cuir, ottoman, velours, velours côtelé, organza plissé) et c’est à nous de transformer ces matières pour réaliser un costume de danse. Même si les personnages dans La Fille mal gardée sont des paysans, la majorité des costumes est faite avec des matières nobles, en raison de la facilité à les teindre et à les couper. On coupe le costume en fonction de la morphologie de l’interprète afin qu’il garde sa liberté de mouvement. La légèreté est aussi une qualité essentielle pour les costumes de danse. Une révolution dans la technologie des tissus a permis d’alléger les costumes : l’utilisation du lycra a bouleversé la fabrication des costumes pour homme. Avant les années 1970, on utilisait les mêmes tissus pour les costumes de ville et pour les costumes de scène. Et on utilisait encore les techniques de fabrication des costumes de ville du XIXe siècle, c’est dire ! Entre autres, le lycra permet de réaliser des chemises plus légères et faciles à entretenir. Dans le cas d’Onéguine, on a fait un plastron en dessous des chemises. Le devant ressemble à une vraie chemise en popeline avec un nœud ou une lavallière, mais le dos est en lycra pour réduire la quantité de tissus.
Quelles sont les principales étapes de la fabrication d’un costume pour danseur ?
R.O. : Nous commençons avec une maquette. Ensuite, en fonction des mesures du danseur, nous réalisons un patron en papier pour qu’il serve de base à la réalisation d’une toile. L’atelier prépare alors les costumes pour l’essayage. C’est un moment clé dans la fabrication d’un costume pour danseur, sachant que leur morphologie est très spécifique. Pendant les essayages, on peut voir s’il manque du soufflet ou si le pantalon est trop serré. La double piqure au fond du pantalon est typique des costumes de danse. Ensuite, on fait les retouches et on renvoie les costumes pour les finitions et l’ajout d’éléments décoratifs. Ce processus est très spécifique aux costumes de danse, ça ne se passe pas du tout comme ça dans le monde de la mode. Ces deux univers se distinguent radicalement par l’usage que l’on fait des costumes. A l’Opéra, nous devons avant tout les penser en fonction de la morphologie de sportifs et de la liberté de mouvement.
Mécènes et partenaires
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Mécène de La Fille mal gardée│*L’ingéniosité au service de la vie