Vraisemblance, simplicité et gaieté sont au cœur de la poésie de Frederick Ashton et de son ballet La Fille mal gardée. L’expressivité de ses personnages, leur potentiel comique et leur naturel viennent s’allier à une solide technique. Successions de batteries, arabesques, pirouettes et attitudes offrent aux spectateurs des variations et adages d’une belle virtuosité. À l’interprétation et à la maîtrise, vient s’ajouter le maniement des accessoires. Dès son entrée en scène à l’Acte I, le jeune Colas tient fermement son bâton en main, campant une ambiance rurale et joyeuse. Il y accroche le ruban que Lise a laissé là à son attention et se lance dans un morceau de bravoure, témoignage de son amour pour la jeune fille, En répétition, Emmanuel Thibault, ancien Premier Danseur du Ballet de l’Opéra - à qui le ballet avait été transmis par Alexander Grant, ayant-droit d’Ashton - donne quelques derniers conseils à François Alu. Spontanéité et fraîcheur sont au rendez-vous.