Épisode
02
Les personnages du Ring
La Tétralogie de Richard Wagner : Les Filles du Rhin et les Nornes© Pablo Grand Mourcel
Les personnages de la Tétralogie sont principalement inspirés des retranscriptions médiévales des mythologies germanique et nordique et notamment de La Chanson des Nibelungen, épopée allemande du XIIIe siècle. En élaborant les livrets des quatre opéras qui composent L’Anneau du Nibelung, Richard Wagner a rapproché ces mythes et leurs variantes de ses autres inspirations comme la tragédie grecque et la dramaturgie shakespearienne, et ajouté ses propres interprétations.
Les Gibichungen sont une famille d’humains régnant sur le Rhin selon un système monarchique.
Demi-frère de Hagen, Gunther règne sur son peuple, les Gibichungen, mais les décisions importantes sont véritablement dictées par son demi-frère. Faible de caractère, il est présenté telle une marionnette manipulée par Hagen. Aveuglé par sa confiance en ce dernier, il n’a aucun scrupule à suivre ses conseils. Il fait ainsi conquérir son épouse Brünnhilde par Siegfried et s’en attribue l’exploit. Gunther est considéré comme l’un des personnages les plus faibles de la Tétralogie.
Gutrune est la victime d’un marchandage conclu entre Hagen, Gunther et Siegfried. Offerte à Siegfried dans Le Crépuscule des dieux en échange de la conquête, pour son frère Gunther, de Brünnhilde, elle tombe amoureuse du héros. Elle ne pourra cependant pas vivre avec lui une véritable relation amoureuse. Manipulée par Hagen, elle tend à Siegfried le philtre de l’oubli avant de s’enfuir, désemparée par son geste. Comme d’autres personnages féminins du Ring, elle est intuitive et devine au troisième acte du Crépuscule des dieux qu’un événement funeste s’est produit.
Hunding est le seul être humain de la Tétralogie n’appartenant pas à la famille des Gibichungen. Chasseur brutal, il est un symbole de machisme. Hunding est le mari de Sieglinde qui le hait, et il le lui rend bien en l’asservissant et la violentant. Il conçoit le pouvoir de façon rustre : son domaine, son butin et sa femme. Il est tributaire de son clan et de ses coutumes et n’a pas de réelles valeurs personnelles ou de sentiments propres. Dans La Walkyrie, en recevant Siegmund chez lui, il ne fait que se conformer aux lois de l’hospitalité et du code d’honneur.
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