Bruno Bouché
© Julien Benhamou / OnP
Sébastien Bertaud, Bruno Bouché, Simon Valastro et Nicolas Paul, danseurs à l’Opéra, proposent leurs créations pour les interprètes de la Compagnie sur la scène du Palais Garnier. L'occasion de s'interroger sur le métier de chorégraphe mais surtout de révéler au public quatre personnalités, quatre danseurs d'aujourd'hui et chorégraphes de demain.
Avec Undoing World, quels thèmes voulez-vous aborder ?
Pour cette pièce, qui signe en quelque sorte mes adieux à l’Opéra de Paris, le thème d’une quête s’est imposé à moi. Quête d’un ailleurs, d’un changement de cap, d’une autre réalité. J’ai placé au cœur de mon travail cette quête et tout ce qu’elle implique de physique et d’éprouvant comme la traversée, l’exil, la perte de repère ou encore un certain chaos engendré par ces changements d’axe. On peut l’interpréter à la lumière de l’actualité mais également dans un sens plus métaphysique. Traverser des épreuves pour accéder à une certaine joie, n’est-ce pas l’histoire d’une vie ?
Votre pièce est-elle politique ?
La musique qui est à la fois une création de Nicolas Worms et une chanson des Klezmatics est accompagnée d’un texte de Deleuze. Pourquoi ?
Cette année au sein de l’Académie vous a-t-elle permis d’avancer dans votre travail de chorégraphe ?
Comment passe-t-on de danseur à chorégraphe ?
Je viens du classique et suis pétri de mes expériences de danseur. Cette formation m’aide comme elle peut m’encombrer. Même si je sens une continuité entre les deux activités, je les distingue complètement. C’est très important que l’Opéra de Paris encourage et porte les danseurs qui ont le désir d’être chorégraphes.
Votre lecture: La chorégraphie comme résistance