II. Les créateurs de l’opéra français

II. Les créateurs de l’opéra français

Pour contrer l’influence italienne qui triomphe à la Cour, le poète Pierre Perrin et le musicien Robert Cambert s’associent et créent en 1659 La Pastorale d’Issy...

II. Les créateurs de l’opéra français

Pour contrer l’influence italienne qui triomphe à la Cour, le poète Pierre Perrin et le musicien Robert Cambert s’associent et créent en 1659 La Pastorale d’Issy, « première comédie française en musique représentée en France ». Jouée plus tard devant le roi et la reine, elle séduit également Mazarin qui exhorte les deux auteurs à imaginer un opéra en français. La mort du cardinal en 1661, suivie du départ de Cavalli en 1662, ouvrent une voie à Perrin qui conçoit, dès 1667, le projet d’établir une « académie de poésie et de musique ». Celui-ci trouve son aboutissement le 28 juin 1669 lorsque Louis XIV accorde à Perrin un « privilège » pour fonder la première académie d’opéra.
La nouvelle académie a le monopole des spectacles chantés à Paris et dans les autres villes du royaume, à l’exception de la Cour ; le privilège couvre une durée de 12 ans et son détenteur a l’autorisation de lever des recettes pour se dédommager des frais engagés pour la réalisation des décors, costumes et machines.
À peine l’aventure de l’opéra français commence-t-elle que Perrin se retrouve emprisonné pour dettes et ne peut assister, en 1671, à la représentation de son premier opéra, Pomone. L’année suivante, l’intrigant Lully lui rachète son privilège et rebaptise l’Opéra « Académie royale de musique ».
En s’associant à Quinault pour la qualité littéraire des livrets, à Beauchamps pour la grâce du ballet et à Vigarani pour le faste de la scénographie, Lully invente, avec Cadmus et Hermione (1673), la tragédie en musique, forme dramatique spécifiquement française promise à un grand succès.  

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